Davidhorn
  • Solutions

    Par secteur d’activité

    • Police
    • La défense
    • Immigration et douanes
    • Interviews d’enfants et de témoins
    • Autorités locales
    • Enquêtes sur les entreprises
    • Soins de santé

    Par cas d’utilisation

    • Entretien avec un témoin vulnérable
    • Entretien avec le suspect
    • Entretiens sur le terrain
  • Produits

    Enregistreurs

    • Capture App
    • Enregistreur portable
    • Mini enregistreur
    • Enregistreur fixe
    • Enregistreur de logiciels
    • Enregistreurs secrets

    Gestion des Interviews

    • Gestion des Interviews dans l’Ark

    Intégrations

    • Intégrations et configuration
    Graphique promotionnel pour un webinaire gratuit intitulé "How to Use Davidhorn's Investigative Interviews Solution", animé par Magnus Green. Elle comporte une bulle de dialogue bleue avec le texte "Free webinar" et l'image floue d'une personne à l'intérieur d'un cercle bleu.
  • Clients
  • Centre de ressources

    Centre de ressources

    • Blog
    • Fiches techniques
    • Livres électroniques et livres blancs
    • Evénements
    • Podcasts
    • Webinaires
  • Partenaires

    Partenaires

    • Aperçu des partenaires
    • Devenez partenaire
  • Entreprise

    Entreprise

    • A propos de
    • CarrièreEmplois à Davidhorn
    • Contact
    • Clients
Mon compte
Aide
Réserver une démo
Davidhorn
Compte
  • Solutions
    • Par secteur d’activité
      • Police
      • La défense
      • Immigration et douanes
      • Barnahus
      • Autorités locales
      • Enquêtes sur les entreprises
    • Par cas d’utilisation
      • Entretien avec un témoin vulnérable
      • Entretien avec le suspect
      • Entretiens sur le terrain
  • Produits
    • Gestion des Interviews dans l’Ark
    • Enregistreur mobile
    • Enregistreur portable
    • Mini enregistreur
    • Enregistreur fixe
    • Enregistreur de logiciels
    • Enregistreurs secrets
    • Administration et intégrations API
  • Clients
  • Centre de ressources
    • Blog
    • Fiche technique
    • Livres électroniques
    • Evénements
    • Podcasts
    • Webinaires
  • Partenaires
    • Aperçu des partenaires
    • Devenez partenaire
  • Entreprise
    • A propos de
    • Actualités
    • Contact
Soutien
Démonstration de livres
  • Davidhorn
  • Interviews d’investigation – 10 étapes essentielles pour réussir

    Interviews d’investigation – 10 étapes essentielles pour réussir
    Les 10 étapes essentielles pour des Interviews d'investigation réussies

    Les 10 étapes essentielles pour Interviews d’investigation réussies

    L’interview professionnelle d’un enquêteur est un processus systématique qui nécessite une préparation méticuleuse
    , une exécution compétente et une évaluation approfondie. En s’inspirant des protocoles et des meilleures pratiques établis sur le site
    , nous présentons un cadre en dix étapes qui garantit des interviews efficaces,
    éthiques et juridiquement solides.

    Étape 1 : Préparatifs liés à l’affaire

    La réussite d’une Interview repose sur une préparation complète du dossier. Examinez minutieusement tous les éléments de l’enquête, les preuves et la documentation disponibles. Élaborez plusieurs hypothèses de travail plutôt que de poursuivre une seule théorie. Réfléchissez clairement aux buts et objectifs de l’Interviews et analysez les antécédents de la personne interrogée, y compris ses droits et ses éventuels besoins particuliers.

    Cette phase de préparation est cruciale pour répondre à tous les besoins d’information, maintenir l’objectivité et s’assurer que vous êtes équipé pour faire face aux différents scénarios qui peuvent survenir au cours du processus d’Interviews.

    Étape 2 : Préparations physiques

    Choisissez un lieu d’Interviews optimal, avec un minimum de distractions et des conditions propices à une communication efficace. Idéalement, l’environnement doit être exempt de distractions mais confortable, permettant un dialogue clair sans interférence extérieure.

    Résumé

    • Une préparation complète est essentielle – Des interviews réussies nécessitent une étude approfondie du dossier, une installation matérielle optimale avec du matériel d’enregistrement testé et une préparation mentale avec de multiples hypothèses de travail.
    • Établir la confiance par un engagement professionnel – Appliquer le principe HEAR (honnêteté, empathie, autonomie, réflexion) pour établir un rapport, expliquer clairement les procédures et évaluer la vulnérabilité de la personne interrogée et les exigences légales.
    • Laissez les personnes interrogées raconter librement avant d’approfondir – Laissez les personnes interrogées faire des récits complets et ininterrompus en utilisant les invites TED (Raconter, Expliquer, Décrire), puis clarifiez systématiquement à l’aide du cadre 5WH (Qui, Quoi, Quand, Où, Pourquoi, Comment).
    • Évaluer et réfléchir en vue d’une amélioration continue – Évaluez si les objectifs de l’Interview ont été atteints, analysez vos techniques de performance, documentez les enseignements tirés et planifiez les prochaines étapes de l’enquête sur la base des informations obtenues.

    Prenez les dispositions nécessaires pour la représentation juridique, les interprètes ou le personnel de soutien, en fonction de l’affaire. Testez minutieusement tout le matériel d’enregistrement – les systèmes d’enregistrement audiovisuels professionnels de Davidhorn garantissent une documentation fiable avec de multiples options de sauvegarde, fournissant ainsi le soutien essentiel à l’intégrité de la preuve.

    Étape 3 : Préparation mentale

    Gardez l’esprit ouvert et faites preuve de souplesse analytique tout au long du processus. Envisagez des hypothèses alternatives aux éléments de preuve et anticipez les différents scénarios qui peuvent se dérouler. Faites preuve d’empathie et d’un véritable intérêt pour la situation de la personne interrogée. La préparation mentale consiste à mettre de côté les idées préconçues et à se préparer à adapter son approche en fonction des réponses et du comportement de la personne interrogée.

    Cette préparation psychologique vous permet de réagir de manière appropriée à des événements inattendus tout en gardant votre sang-froid.

    Étape 4 : S’engager et expliquer

    Établir le contact et les règles de base. Appliquez systématiquement le principe HEAR : Honnêteté, Empathie, Autonomie, Réflexion. Cette approche permet d’instaurer un climat de confiance tout en maintenant des limites professionnelles et en veillant à ce que la personne interrogée se sente respectée tout au long du processus. Évaluez en permanence la vulnérabilité de la personne interrogée en tenant compte de son âge, de sa santé mentale et physique, de ses traumatismes et d’autres facteurs de risque. Mettez en œuvre les garanties juridiques appropriées et envisagez l’intervention d’un spécialiste si nécessaire. Utiliser des aides à la communication pour garantir un dialogue efficace tout au long du processus.

    Au début d’une Interview d’investigation, l’enquêteur doit :

    • Établissez un rapport par l’empathie et le respect.
    • Évaluez le bien-être de la personne interrogée pour s’assurer qu’elle est apte à participer à l’Interviews.
    • Expliquez clairement:
      • L’affaire faisant l’objet de l’enquête et le but de l’Interviews.
      • Pour les suspects : les motifs de suspicion – expliquez ce qui se passe et pourquoi (sans divulguer de preuves détaillées).
      • Pour les suspects : le droit à un avocat et le droit de garder le silence.
      • Toutes les procédures légales et pratiques, y compris l’enregistrement audio/vidéo.
      • que la participation est volontaire (le cas échéant).

    Établissez des règles de base. L’Interviews doit ensuite définir les attentes suivantes :

    • Tout ce qui est dit est important – la personne interrogée doit fournir autant de détails que possible, même s’ils semblent mineurs (par exemple, « décrivez mon stylo »).
    • Ne filtrez pas – rapportez tout, même si cela vous semble hors de propos ou incertain.
    • Concentration et effort – le rappel de mémoire demande de la concentration et peut être fatigant.
    • Open communication – the interviewee should feel free to: 
      • Demandez-leur s’ils ne comprennent pas.
      • Dites s’ils ne savent pas.
      • Corrigez les malentendus ou faites part de vos inquiétudes concernant les questions suggestives ou inappropriées.
    • Structure de l’Interviews – Décrivez les sujets à aborder, le calendrier et les pauses prévues.
    • Confirmer la compréhension – s’assurer que la personne interrogée saisit l’information et son application.

    L’établissement de rapports n’est pas une question de manipulation – il s’agit de créer une atmosphère propice à une communication basée sur le respect mutuel et les faits. Cette base est essentielle pour établir la confiance et obtenir des informations fiables.

    Étape 5 : Phase du premier compte

    Laissez la personne interrogée présenter son récit complet sans l’interrompre. Faites preuve d’une patience stratégique et gardez le contrôle en suivant attentivement le rythme et en écoutant activement, plutôt qu’en posant des questions de manière précipitée.

    Utilisez les messages-guides TEDS (Raconter, Expliquer, Décrire, Montrer Me) pour encourager les réponses détaillées. Documentez systématiquement les éléments PLATCOM : Personnes, Lieu, Actions, Moments, Communication, Objets et Motivations. Cette phase de narration libre révèle souvent des informations cruciales qui pourraient échapper à un interrogatoire ciblé. Ne l’interrompez pas. Reportez vos questions jusqu’à ce que le premier récit soit entièrement terminé.


    Ecoutez notre podcast sur les Interviews d’investigation


    Étape 6 : Écoute active tout au long du processus

    Écoutez activement pour comprendre le point de vue de la personne interrogée et faciliter le flux d’informations. Utilisez le silence et les signaux non verbaux pour démontrer votre engagement. Notez les incohérences, les lacunes et les points à clarifier tout en maintenant un engagement positif.

    Étape 7 : Clarifier et divulguer

    Passez systématiquement en revue les nouvelles informations, les objectifs de votre Interviews, abordez les éléments PLATCOM et répondez à tous les points obscurs et à toutes les lacunes avant d’introduire des preuves ou de nouvelles informations. Le cas échéant, présentez les informations clés par étapes afin de vérifier l’exactitude du récit tout en minimisant la contamination de la mémoire.

    Assurer une couverture complète en utilisant le cadre des 5WH : Qui, Quoi, Quand, Où, Pourquoi, Comment. Cette approche systématique permet de ne négliger aucun élément crucial.

    Étape 8 : Fermer et informer

    Concluez l’Interviews de manière professionnelle en invitant la personne interrogée à fournir des informations supplémentaires ou à poser des questions. Expliquez clairement les prochaines étapes, les procédures de contact et les délais prévus.

    Exprimez votre reconnaissance pour leur coopération et terminez respectueusement, quelle que soit l’issue de l’affaire. Cette clôture professionnelle peut s’avérer précieuse pour les interactions futures.


    Lisez nos eBooks sur la façon de planifier des Interviews d’investigation

    https://davidhorn.com/content-type/ebooks_whitepapers

    Étape 9 : Évaluer les résultats des Interviews

    Après l’Interviews, procédez à une évaluation structurée pour déterminer si les objectifs ont été atteints. Il s’agit notamment de :

    • Évaluer la qualité et l’exhaustivité des informations obtenues par rapport au plan d’entretien et aux priorités de l’enquête. obtenues par rapport au plan d’Interviews et aux priorités de l’enquête.
    • Identifier les lacunes, les incohérences ou les questions sans réponse qui peuvent nécessiter une clarification ou un suivi.
    • Évaluer les réponses de la personne interrogée à la lumière des preuves connues et d’autres éléments du dossier.

    Cette étape permet de s’assurer que l’Interviews contribue de manière significative à l’enquête et met en évidence les éventuelles actions de suivi immédiates.

    Étape 10 : Réfléchissez, apprenez et planifiez

    Après l’évaluation du contenu, réfléchissez de manière critique à votre propre performance en tant qu’Interviews :

    • Analysez vos techniques d’Interviews – Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Qu’est-ce qui aurait pu être fait différemment ?
    • Identifier les domaines à améliorer en matière de planification, de communication, de style de questions, d’établissement de rapports et d’adaptabilité.
    • Consignez les enseignements tirés pour soutenir votre développement professionnel continu et améliorer les Interviews à venir.
    • Déterminer et planifier les prochaines étapes de l’enquête, telles que de nouveaux Interviews, de nouvelles pistes d’investigation ou la collecte d’autres preuves.

    Cette phase de réflexion garantit un apprentissage continu et contribue à maintenir des normes élevées en matière de pratiques d’enquête.

    Conclusion

    Des Interviews d’investigation réussies nécessitent une préparation systématique, une exécution habile et une évaluation approfondie. En suivant ces 10 étapes essentielles et en se concentrant sur les principes fondamentaux suivants le rapport, l’empathie, l’écoute active et l’intégrité professionnelleles enquêteurs peuvent mener des Interviews à la fois efficaces et conformes à l’éthique.

    L’investissement dans une technique et un équipement appropriés, y compris des systèmes d’enregistrement professionnels qui garantissent une documentation complète, est rentable en termes de résultats et de recevabilité juridique. N’oubliez pas : la qualité de vos Interviews détermine la qualité de vos enquêtes.

    Écrit par :

    Marta Hopfer-Gilles

    Faits vérifiés par Ivar A Fahsing (PhD)

    Claude AI a été utilisé lors de la création de cet article

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    juillet 31, 2025
  • Webinar with Shawnna von Blixen-Finecke

    Webinar with Shawnna von Blixen-Finecke

    Webinar with Shawnna von Blixen-Finecke

    Recommendation on Forensic Child Interviewing

    Fill out the form to watch the webinar.
 Please fill in all required fields (*) before submitting your inquiry.

    We spoke with Shawnna von Blixen-Finecke, Adviser at the Council of the Baltic Sea States and Coordinator of the Barnahus Network about transformative approaches to forensic child interviewing and the role of the Barnahus Network and Promise in child protection.

    In this webinar, Shawnna discussed:

    • The concept and mission of the Barnahus Network.
    • The unique features of the Barnahus model.
    • The use of evidence-based interview methods to empower children to share their experiences fully.
    • Efforts to address the needs of Ukrainian children affected by war crimes.

    Discover, how these specialized techniques and settings make a significant impact on the lives of children and the effectiveness of child investigations.

    About Shawnna von Blixen-Finecke

    An Adviser at the Council of the Baltic Sea States, Shawnna von Blixen-Finecke coordinates the PROMISE Barnahus Network – a European network of child rights professionals.

    « * » indique les champs nécessaires

    Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
    Pays*
    Consentement
    juillet 16, 2025
  • Comment utiliser la solution d’enregistrement d’entretiens d’investigation de Davidhorn.

    Comment utiliser la solution d’enregistrement d’entretiens d’investigation de Davidhorn.
    Webinar on police interview recording suites with Jeff Horn

    How to Use Davidhorn’s Investigative Interview Solution. Webinar with Davidhorn CTO Magnus Green.

    (Séminaire en ligne enregistré en direct du Davidhorn Police Interview Summit 2025)

    Remplissez le formulaire pour visionner le webinaire.Veuillez remplir tous les champs obligatoires (*) avant de soumettre votre demande.

    Notre dernier webinaire, enregistré lors du Davidhorn Police Interview Summit 2025, a été animé par Magnus Green, Chief Technology Officer chez Davidhorn.

    Magnus a fourni une démonstration pratique exclusive de sa solution complète d’entretien d’investigation, mettant en avant plus de 40 ans de recherche et de développement en action.

    Dans cette présentation pratique, Magnus a exploré :

    • Gestion complète du déroulement des entretiens – De la planification initiale à l’analyse après l’entretien, démontrant comment la technologie soutient l’ensemble du processus d’enquête.
    • Démonstration d’un entretien en temps réel – Session d’enregistrement en direct montrant l’intégration transparente entre la planification, la conduite et le suivi des entretiens.
    • Intégrité des preuves numériques – Comment l’empreinte digitale SHA-256 et le cryptage protègent les preuves contre la falsification tout en préservant leur admissibilité devant les tribunaux.
    • Advanced transcription and AI assistance – Automated speech-to-text transcription capabilities with human oversight to ensure accuracy and reliability
    • Capacités de partage sécurisé – Systèmes d’accès contrôlé pour le partage des preuves avec les représentants légaux tout en maintenant les pistes d’audit et la sécurité.
    • Options de déploiement flexibles – Solutions basées sur un navigateur qui fonctionnent sur tous les appareils tout en respectant les exigences en matière de souveraineté des données.

    La démonstration de Magnus a mis en évidence la façon dont la technologie moderne de gestion des entretiens rationalise les flux de travail des enquêteurs tout en maintenant les normes les plus élevées en matière d’intégrité des preuves. Conçue avec l’aide de praticiens pour résoudre des problèmes concrets, cette solution améliore l’efficacité sans compromettre la qualité ou l’admissibilité des preuves.

    Découvrez comment cette technologie éprouvée transforme l’entretien d’investigation, de la planification à la présentation en salle d’audience, en soutenant la justice par l’innovation.

    « * » indique les champs nécessaires

    Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
    Pays*
    Consentement

    juillet 7, 2025
  • Comment utiliser la solution d’enregistrement d’entretiens d’investigation de Davidhorn.

    Comment utiliser la solution d’enregistrement d’entretiens d’investigation de Davidhorn.

    How to Use Davidhorn’s Investigative Interview Solution. Webinar with Davidhorn CTO Magnus Green.

    (Séminaire en ligne enregistré en direct du Davidhorn Police Interview Summit 2025)

    Remplissez le formulaire pour visionner le webinaire.Veuillez remplir tous les champs obligatoires (*) avant de soumettre votre demande.

    Notre dernier webinaire, enregistré lors du Davidhorn Police Interview Summit 2025, a été animé par Magnus Green, Chief Technology Officer chez Davidhorn.

    Magnus a fourni une démonstration pratique exclusive de sa solution complète d’entretien d’investigation, mettant en avant plus de 40 ans de recherche et de développement en action.

    Dans cette présentation pratique, Magnus a exploré :

    • Gestion complète du déroulement des entretiens – De la planification initiale à l’analyse après l’entretien, démontrant comment la technologie soutient l’ensemble du processus d’enquête.
    • Démonstration d’un entretien en temps réel – Session d’enregistrement en direct montrant l’intégration transparente entre la planification, la conduite et le suivi des entretiens.
    • Intégrité des preuves numériques – Comment l’empreinte digitale SHA-256 et le cryptage protègent les preuves contre la falsification tout en préservant leur admissibilité devant les tribunaux.
    • Advanced transcription and AI assistance – Automated speech-to-text transcription capabilities with human oversight to ensure accuracy and reliability
    • Capacités de partage sécurisé – Systèmes d’accès contrôlé pour le partage des preuves avec les représentants légaux tout en maintenant les pistes d’audit et la sécurité.
    • Options de déploiement flexibles – Solutions basées sur un navigateur qui fonctionnent sur tous les appareils tout en respectant les exigences en matière de souveraineté des données.

    La démonstration de Magnus a mis en évidence la façon dont la technologie moderne de gestion des entretiens rationalise les flux de travail des enquêteurs tout en maintenant les normes les plus élevées en matière d’intégrité des preuves. Conçue avec l’aide de praticiens pour résoudre des problèmes concrets, cette solution améliore l’efficacité sans compromettre la qualité ou l’admissibilité des preuves.

    Découvrez comment cette technologie éprouvée transforme l’entretien d’investigation, de la planification à la présentation en salle d’audience, en soutenant la justice par l’innovation.

    « * » indique les champs nécessaires

    Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
    Pays*
    Consentement

    juin 23, 2025
  • Laurence Alison sur le modèle d’orbite – ep.13

    Laurence Alison sur le modèle d’orbite – ep.13
    Laurence Alison dans le podcast de Davidhorn

    Épisode 13. PEACE et le modèle orbital – une conversation avec le professeur Laurence Alison

    ** EN DIRECT au Davidhorn Police Interviews Summit 2025

    Laurence Alison et Ivar Fahsing discutent du modèle Orbit, de l’importance des pratiques fondées sur des données probantes, des influences culturelles sur les entretiens avec la police et de l’évolution des techniques au fil du temps.

    Cette conversation explore les nuances des techniques d’Interviews dans les forces de l’ordre, en se concentrant sur le modèle Orbit et sa relation avec le modèle PEACE. Laurence Alison et Ivar Interview s discutent de l’importance des pratiques fondées sur des données probantes, des influences culturelles sur les entretiens avec la police et de l’évolution des techniques au fil du temps. Ils reviennent sur leurs débuts de carrière et sur les difficultés rencontrées pour mettre en œuvre des stratégies d’Interviews efficaces dans différents pays. Cette Interviews plonge dans l’évolution de la psychologie d’investigation, en se concentrant sur les processus de prise de décision au sein des forces de l’ordre, l’importance de la formation et de la certification pour les détectives, et le rôle potentiel de la technologie et de l’IA dans l’amélioration des techniques d’entretien.

    Les orateurs font part de leur expérience et de leurs recherches, soulignant la nécessité d’améliorer les systèmes et la formation afin d’améliorer les résultats des enquêtes.

    Principaux enseignements de la conversation sur le modèle orbital :

    1. Orbit ne remplace pas le modèle PEACE.
    2. L’approche Orbit se concentre sur la gestion des résistances lors des entretiens.
    3. Les pratiques fondées sur des données probantes sont cruciales pour la formation des policiers.
    4. Les différences culturelles ont un impact sur l’acceptation des techniques d’entretien.
    5. Il faut persévérer dans les questions lors des entretiens.
    6. Tous les modèles d’entretien ne sont pas fondés sur des preuves solides.
    7. L’efficacité des techniques d’entretien peut varier d’une région à l’autre.
    8. La formation doit être adaptée aux besoins spécifiques des services répressifs.
    9. L’importance de la prise de décision dans les entretiens est souvent négligée.
    10. Pour que la formation soit efficace, il est essentiel d’instaurer un climat de confiance avec les praticiens.
    11. Il est essentiel de comprendre le processus de réflexion des policiers.
    12. La certification et la formation améliorent la qualité des enquêtes.
    13. La technologie peut aider à tester et à certifier les compétences.
    14. L’IA pourrait améliorer les entretiens en fournissant des connaissances approfondies.
    15. La réduction de la charge cognitive est essentielle lors des entretiens.

    A propos de l’invité

    Prof. Laurence Alison

    Le professeur Alison, MBE, est un expert de renommée internationale dans le domaine de la prise de décision en cas d’incident critique, des techniques d’interrogatoire et de la hiérarchisation des risques pour les délinquants.

    Il a été débriefeur psychologique pour plus de 460 incidents critiques, dont le 7/7 et le tsunami du lendemain de Noël, tout en donnant des conseils sur plus de 200 cas majeurs, tels que les interrogatoires militaires à Kandahar et à Bassorah.

    Son travail novateur a permis d’établir des normes nationales pour les entretiens de lutte contre le terrorisme au Royaume-Uni et son outil d’allocation des ressources pour l’exploitation sexuelle des enfants a permis au gouvernement britannique d’économiser plus de 15 millions de livres sterling, tout en étant adopté dans 24 pays européens et au-delà.

    Son expertise couvre les domaines de l’application de la loi, des opérations militaires et de la résilience des soins de santé. Il a pris des engagements financiers importants, notamment un investissement de 2 millions de livres sterling sur dix ans pour l’université de Liverpool, qui servira de centre de recherche sur l’exploitation sexuelle des enfants.

    En savoir plus sur le professeur Alison.

    Écoutez aussi sur YouTube et Apple Podcasts

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    Transcription

    Ivar Fahsing :
    Bonsoir à tous. Bienvenue au sommet de l’interview Davidhorn ici à Copenhague et à ce podcast en direct. Je vous souhaite également la bienvenue, Laurence Alison. C’est pour cela qu’ils sont étranges, n’est-ce pas ? Je m’appelle Ivar Fahsing et c’est un honneur de vous accueillir ce soir. Nous sommes passés par, la discussion Laurence sur, je vais directement à la balle.

    Laurence Alison : (00:17)
    Nous le ferons.

    Speaker 2 (00:27)
    L’un de vos excellents produits, sur lequel j’ai fait des recherches pendant des années, s’appelle Orbit. Il s’agit d’une approche d’entretien basée sur le rapport. Et comme vous le savez, l’approche scientifique dominante en matière d’entretien s’appelle le modèle PEACE.

    Est-ce la mort de la paix ?

    Speaker 1 (00:44)
    Non, absolument pas. Et si je disais quelque chose dans ce sens, je me ferais probablement tirer dessus par Andy Smith, qui est le chef de file national en ce moment. Oui, je pense qu’il y a une certaine confusion. Il ne s’agit absolument pas d’un modèle compétitif. Et je pense qu’il est très proche de PEACE. Si vous lisez la documentation originale de PEACE, il n’y a rien qui soit en contradiction avec ce que nous enseignons. Je pense que ce qui est arrivé à PEACE, c’est qu’une partie du programme n’a pas été enseignée telle qu’elle avait été écrite à l’origine.

    Et parfois, lorsque nous formons les gens, certains officiers traitent cela de manière très mécanique. Vous devez faire ceci, vous devez faire cela, vous devez faire cela et ainsi de suite. Jusqu’à la traduction inappropriée de ce que l’on appelle la phase de défi, où parfois, comme nous l’avons vu dans certains entretiens au Royaume-Uni, ils vont jusqu’au bout, puis soudainement ils jettent tout sur la phase de défi. Mais cela ne figure pas dans la version originale de PEACE.

    Je ne pense donc pas qu’il s’agisse d’un modèle compétitif. Je pense qu’il est largement sympathique et conforme à ce qui est enseigné dans PEACE. Et PEACE, tel que je le conçois, est en grande partie une approche de planification de toute façon, concernant les phases qu’il est important de mener et de traverser, tandis qu’Orbit est très, très spécifique. Il permet aux officiers de police de comprendre les compétences requises pour traiter avec les gens lorsqu’ils sont résistants ou difficiles.

    non pas pour les tromper, les persuader, les cajoler ou les manipuler, mais pour rendre cette interaction raisonnable, proportionnée et équitable. Ainsi, si quelqu’un vous parle, vous n’avez pas besoin d’Orbit parce que cela fonctionne. C’est lorsque vous rencontrez une résistance ou une difficulté que ces compétences sont importantes.

    Speaker 2 (02:15)
    L’église que nous entendons ici n’est pas pour la PAIX.

    Intervenant 1 (02:19)
    Ce n’est pas pour PEACE là-dedans. Vous savez, PEACE existe depuis longtemps. Il semble fonctionner parfaitement bien pour la police britannique, il n’y a donc aucune raison de le changer. Mais pour moi, il n’y a rien dans ce que nous enseignons qui soit incohérent ou incompatible avec ce qui est décrit dans PEACE.

    Speaker 2 (02:35)
    Vous êtes si poli, Laurence. Je disais que pendant la pause, il manque quelque chose. Pourrais-je suggérer qu’il s’agit peut-être d’un turbo booster ?

    Speaker 1 (02:46)
    Vous êtes

    en essayant de me faire dire du mal de la PAIX.

    Speaker 2 (02:48)
    Plus que cela, comme vous l’avez dit, d’accord, glissons-le alors et disons, qu’est-ce qu’Orbit ne livre pas ?

    Speaker 1 (02:54)
    Ne pas livrer. Je pense que cela n’aborde pas une partie très importante de ce qui est important dans un entretien, à savoir la prise de décision. Vous savez, les processus cognitifs sur la façon dont vous gérez un entretien, les types de questions, les choses comme l’utilisation stratégique des preuves, ces éléments, la divulgation avant l’entretien, la préparation des déclarations, tous ces éléments, dont nous savons tous qu’ils sont importants. Vous savez, une grande partie de votre travail, Ivar, et les éléments de prise de décision. Il ne s’agit pas d’un modèle de prise de décision.

    Il s’agit d’un modèle très spécifique sur la manière de traiter les gens différemment, en fonction des différentes formes de résistance. Enfin, pour en revenir à PEACE, ce que PEACE n’enseigne pas aux officiers, c’est la manière de traiter les gens lorsqu’ils sont difficiles. Et c’est ce sur quoi nous nous sommes concentrés.

    Speaker 2 (03:35)
    Il s’agit d’une clarification très utile, car il existe différents modèles et vous vous demandez parfois s’il faut prendre A ou B. Ici, vous avez besoin de deux pilules.

    Speaker 1 (03:45)
    Oui, comme vous le savez, nous avons suivi des formations dans le monde entier, et les forces de police utilisent des choses différentes, et nous en avons déjà parlé. Vous savez, il y a beaucoup de confusion et si j’étais un officier de police de première ligne recevant une formation aux entretiens, je ne saurais pas ce qui se passe parce que c’est un peu un mélange de tout et n’importe quoi. Vous savez, je pense qu’il y a trop d’idées dans le pot et je conseillerais à la police d’interroger tous les modèles qu’on lui vend.

    Sur quoi vous fondez-vous pour m’enseigner cela ? Sur quelles données se base-t-il ? Quel est le type de données sur lesquelles elles se fondent ? Lorsque vous faites cette affirmation, dites-moi sur quoi elle se fonde. Où sont les preuves ? Je veux dire, de la même manière que vous ne prendriez pas une pilule ou une intervention médicale avec cela, je suppose, en sachant qu’elle a fait l’objet de tests rigoureux. Oui, c’est vrai.

    Vous savez, je voudrais savoir ce que je m’apprête à mettre dans mon corps et que cela a été testé. Tous les modèles existants ne reposent donc pas sur des preuves solides.

    Speaker 2 (04:40)
    Absolument pas.

    Si vous pensez à Orbit, nous discuterons du fait que je pense que dans certaines communautés, dans certains pays, il fonctionne très bien, il est très populaire, en particulier aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, et vous venez d’être présenté en Norvège, je suppose qu’en Irlande, il y a quelques bureaux que je connais qui l’apprécient vraiment. Y a-t-il des endroits où vous pensez que c’est plus nécessaire ?

    Ensuite, d’autres

    Speaker 1 (05:03)
    Je pense que les États-Unis en ont besoin parce que, historiquement, ils ont utilisé d’autres méthodes qui ne sont pas fondées sur des preuves, qui sont endémiques et qui sont en quelque sorte ancrées dans l’ADN de leur mode de fonctionnement. Et je pense que ce véhicule est en train de se retourner lentement. Mais si vous utilisez la technique A depuis 60 ou 70 ans et qu’il s’agit de l’approche la plus efficace, vous ne pouvez pas vous permettre d’en faire autant.

    Je pense qu’il est difficile de convaincre les gens de l’importance de ce modèle, simplement parce qu’il existe depuis longtemps. Je pense qu’il est difficile de convaincre les gens de ce message. Cela dit, nous travaillons avec le procureur de l’État de Californie, un homme charmant appelé Vern Pearson, qui est très sensible à cette question. Nous nous rendons sur place chaque année et nous organisons des formations. Ils essaient d’étendre cette activité à l’ensemble de la région. Et, vous savez, c’est, c’est en train de se transformer lentement au point que je pense qu’il y aura très peu d’activités de formation.

    de ces autres techniques utilisées dans l’État de Californie, au moins. Nous travaillons également avec le Federal Law Enforcement Training Center (FLETC). Ils sont très réactifs et mon expérience aux États-Unis avec le HIG, High Valley Detainee Derogation Group, est assez positive. Ils sont sceptiques à juste titre, mais ils sont très réceptifs.

    Speaker 2 (06:14)
    pour vous demander, parce que vous voyagez aussi beaucoup à travers le monde. Je me disais simplement qu’il y a peut-être une question culturelle sous-jacente ici qui est au-delà ou qui n’est pas nécessairement liée à des entretiens plus poussés, est-ce que nous prenons des leçons de ce pays ou non ? Qui êtes-vous pour me donner des leçons ?

    Speaker 1 (06:31)
    Peut-être, oui, peut-être. En fait, nous ne rencontrons pas vraiment cela lorsque nous nous rendons dans d’autres pays. J’ai été surprise de voir à quel point les gens sont réceptifs. Il peut y avoir un peu de résistance. Je ne peux pas citer de noms, n’est-ce pas ? Je me souviens d’un groupe militaire avec lequel nous étions, il y a quelques années, et je me souviens d’être entré dans la pièce, et je me suis dit, mon Dieu, ça va être un cauchemar. Ils étaient une trentaine, tous tatoués, les bras croisés, et on pouvait voir des gens très expérimentés.

    Et tout à fait raisonnablement, ils regardaient un psychologue barbu et se disaient : « Est-ce qu’il sait ? C’est assez juste, vous savez. Mais nous avons renversé la situation assez rapidement en parlant de ce dont nous étions en train de parler, en étant respectueux et en permettant à la discussion de s’exprimer et bla, bla, bla. Je n’ai trouvé cela nulle part. J’ai trouvé un scepticisme sain, mais globalement une réceptivité. Mais pour en revenir à votre remarque sur PEACE et PACE, je pense qu’au Royaume-Uni,

    La faiblesse de nos agents en matière d’interrogatoire réside dans le manque de persévérance, de rigueur et de questions justes et impartiales, mais fermes. Je pense qu’il y a un peu de cela, qu’il s’agisse d’un retour de balancier de PACE où il y a une sorte de réticence à, vous savez, sonder un peu plus, peu importe ce que c’est, je ne sais pas. Mais il est certain que je constate que certains de nos officiers britanniques posent une question et qu’ils vont

    Je pense que si la personne a donné une réponse incomplète, vous avez le droit de l’explorer un peu ou s’il y a une divergence dans ce qui a été dit, cela n’a pas de sens, vous avez dit ceci, mais d’un autre côté, nous avons ceci. s’il y a une divergence dans ce qui a été dit, cela n’a pas de sens, vous avez dit ceci, mais d’un autre côté, nous avons cela. Je pense donc qu’il y a un peu d’hésitation dans certaines de nos forces de l’ordre britanniques et je ne sais pas si cela est associé à PEACE.

    Je ne peux pas le dire, mais il y a certainement cet élément.

    Speaker 2 (08:17)
    La raison pour laquelle je vous ai posé cette question culturelle, c’est que vous êtes Asbjørn Rachlew, un ami à nous deux. Nous faisions de la formation à Beyrouth, financée en partie par l’Union européenne. Deux hauts fonctionnaires sont donc venus inspecter cette salle de formation pour s’assurer que l’argent était dépensé comme prévu. Il s’agissait d’un juge allemand et d’un ancien juge français de la Cour suprême.

    Au début, ils observaient de loin et étaient un peu réservés. Mais au fil des jours, ils se sont de plus en plus impliqués et se sont montrés enthousiastes. Je me suis dit que ça avait l’air vraiment bien. Et puis nous sommes allés dîner et ils étaient tellement, ils étaient tous dans le coup, oh, c’est vraiment bon. Après quelques verres de vin, j’ai dit :  » N’est-ce pas ?

    N’est-ce pas fascinant ? Nous sommes ici à Beyrouth. Le juge allemand et le juge français sont fascinés par ce que nous mettons en œuvre ici à Beyrouth. Et ce n’est le cas dans aucun de vos pays. Dans le taxi qui nous ramène à l’hôtel,

    Je pense que c’est un Allemand qui a dit : « Ivar, vous savez sûrement pourquoi. Vous devez savoir pourquoi il n’a été adopté ni en France ni en Allemagne. a dit, non, aidez-moi.

    Speaker 1 (09:28)
    britannique.

    C’est une bonne chose.

    Speaker 2 (09:29)
    Wah agwin, c’est même un taux

    Speaker 1 (09:31)
    Je vais vous raconter une autre histoire. Non pas qu’il s’agisse d’une interview pertinente, mais nous avons développé un outil pour étudier la gestion des ressources dans les affaires d’images indécentes. Comme vous le savez, il y a tellement d’individus qui téléchargent, distribuent ou possèdent des images indécentes au Royaume-Uni et partout ailleurs qu’il est impossible d’enquêter sur chacun d’entre eux. Vous devez donc enquêter sur ceux qui vous semblent les plus probables.

    impliqué dans un délinquant de contact également. Nous aimerions tous les prendre, mais nous ne pouvons pas. Nous devons nous concentrer sur ceux qui sont réellement des délinquants de contact. Quoi qu’il en soit, pendant de nombreuses années, nous avons développé un outil qui a vu le jour dans le Kent. Je travaillais avec un officier de police, Matthew Long, un homme charmant. Il s’est retiré de la protection de l’enfance, mais il est monté en grade au sein de la NCA. C’est un homme charmant, qui a fait son doctorat avec moi. Quoi qu’il en soit, pendant de nombreuses années, nous avons développé cet outil et il était très bon. Il était très précis. Il permettait d’identifier correctement les individus qui étaient beaucoup plus susceptibles d’être des délinquants de contact.

    tout en identifiant correctement les personnes qui ne sont pas susceptibles d’être contactées par les vendeurs. Nous avons ensuite réalisé un grand projet. Lorsque nous étions dans l’Union européenne, nous avons été financés par Fighting International. Nous avons reçu des fonds suffisants pour étudier la question en Estonie, en Espagne et dans d’autres pays. Certains d’entre vous connaissent peut-être les travaux de Hofstede sur la variabilité culturelle. La question a été posée,

    dans ces différents pays, peut-être que les pédophiles sont différents, vous savez, donc il peut y avoir des différences entre le Royaume-Uni et l’Estonie et ce désespoir. J’ai dit : « Non, vous gaspillez votre argent. L’outil sera le même où que nous allions. Je vous garantis que l’outil sera le même. Quoi qu’il en soit, nous avons obtenu des données de l’Estonie et de tous ces autres pays. Et sans surprise, l’outil est à peu près exactement le même. Il y a de minuscules variations. Mais chaque pays voulait qu’il soit appelé. Vous savez,

    ERAT si c’était en Estonie ou SPERAT si c’était en Espagne ou FERAT si c’était en France parce qu’ils voulaient être propriétaires de leur propre outil. Je pense donc qu’il y a un peu de politique et vous savez, peu importe, mais en tant que scientifique, vous ne vous en souciez pas, c’est comme ça. C’est comme avec l’affaire Orbit. Ce n’est pas que nous avons fait des études sur la façon de parler aux enfants victimes d’abus sexuels en Corée du Sud. Le modèle est le même.

    honnêteté, empathie, autonomie, évocation, intérêt pour les valeurs, les pensées et les croyances. Les formes de résistance ou de difficulté peuvent être différentes, comme l’embarras, la honte et la peur. Mais si vous vous adressez aux gens de manière appropriée, si vous êtes persistant, patient, capable d’être polyvalent, authentique, intéressé, à l’écoute, vous obtiendrez davantage d’informations.

    Speaker 2 (11:53)
    Absolument. Je suppose que le seuil à partir duquel on peut parler d’injustice est un peu différent. En Angleterre, vous ne pouvez pas poser une question deux fois. Au Vietnam, ils sont heureux que vous les battiez, mais vous ne les battez pas si fort.

    Speaker 1 (11:59)
    Que voulez-vous dire ?

    Nous en avons parlé pendant la pause, l’idée de poser une question deux fois. Je suis d’accord. Je ne pense pas que vous puissiez poser deux fois la même question. Mais je pense que ce que nous faisons, et j’en parlais il y a une minute au Royaume-Uni, c’est que nous sommes réticents à poser une question à laquelle il n’a pas été répondu. Et je ne le ferais pas. Si vous me disiez quelque chose maintenant et que je ne comprenais pas ce que vous avez dit, ce n’est pas parce que vous êtes trompeur, mais je voudrais en savoir plus. Trompeur. Et vous ne penseriez pas que je suis oppressif en le demandant. Si je vous posais toujours la même question, ce serait oppressif.

    Mais si je n’ai pas exploré correctement ce que vous avez dit dans un esprit de curiosité et d’intérêt, alors je pense que c’est tout à fait normal. Oui, c’est vrai. Oui, c’est vrai.

    Speaker 2 (12:42)
    Respect.

    vous vous êtes très tôt engagé avec des praticiens dans votre recherche, ce qui est quelque chose qui vous accompagne encore en tant que chercheur, que vous avez une relation très étroite et de confiance avec les praticiens.

    Speaker 1 (12:56)
    Dieu, 1991 Je crois que j’ai obtenu mon diplôme de premier cycle. Est-ce exact ? Quoi qu’il en soit, c’était à l’époque de la sortie du Silence des agneaux.

    et tous les jeunes branchés voulaient devenir profileurs de délinquants. J’ai travaillé avec David Cantor, un homme intéressant. Nous n’y reviendrons pas. Pendant quelques années, j’étais à l’université de Surrey et tous les jeunes branchés voulaient devenir profileurs de délinquants. J’ai commencé à me pencher sur la question et je me suis rendu compte que la plupart de ces études n’étaient que des conneries. Je sortais de trois ans d’études universitaires, d’une adhésion rigoureuse aux méthodes scientifiques et de l’arrivée sur les lieux d’un crime de gens qui se promenaient et qui disaient : « Réfléchissez »,

    C’est un postier qui déteste sa mère ou je ne sais quelle autre connerie. David, béni soit-il, est arrivé alors que j’étais encore étudiante en master, et lui a donné une énorme pile de documents. C’est ce qui a développé mon intérêt pour les entretiens et la prise de décision. Il s’agissait d’une pile de documents de cette taille. Et je n’étais qu’un étudiant en master. J’étais beaucoup plus jeune que lui. Il m’a dit qu’il s’agissait d’une opération d’infiltration et qu’il y avait tout ce qu’il fallait.

    Chaque lettre, chaque appel téléphonique et chaque rencontre entre un agent secret appelé Lizzie James et la cible, Colin Stagg. Et ce, dans le sillage du meurtre de Rachel Nichell, dont la plupart d’entre vous sont bien trop jeunes pour se souvenir, assassinée à Wimbledon Common sous les yeux de son fils de trois ans. Il s’agissait d’une affaire de meurtre horrible. Un psychologue, prétendument spécialiste du profilage des délinquants, avait établi un profil très ambigu et vague, qui aurait pu correspondre à n’importe qui.

    Colin Stagg a été arrêté pour cette affaire, il a été interrogé de manière approfondie et une opération d’infiltration a été mise en place dans le cadre de laquelle une femme de 30 ans a été infiltrée sous le nom de code de Lizzie James qui, en gros, et c’est une version très courte de l’histoire, a développé une relation avec Colin Stagg et s’est en quelque sorte offerte à lui s’il avouait ce délit, ce qu’il n’a en fait jamais fait.

    Speaker 2 (14:46)
    Parce que

    qu’il était assez homme pour elle.

    Speaker 1 (14:48)
    Oui, exactement. J’ai donc analysé toute cette opération d’infiltration et j’en ai été consterné. Elle était clairement coercitive, corrompue, avec tous les biais de confirmation auxquels on peut s’attendre. Le profil était faux. Quoi qu’il en soit, l’affaire n’a jamais été portée devant les tribunaux. Elle a été out of the voire d’erre par le juge en chef Ognor, qui l’a qualifiée de conduite la plus grossière et d’enquête policière trop zélée.

    Ce qui était intéressant, c’est que du point de vue de la prise de décision, il y avait de tout. C’était du genre, voici le type que nous pensons qu’il est. Et nous chercherons toutes les preuves pour le confirmer. Et l’entretien était mauvais. Et vous pouviez clairement démontrer statistiquement que ce type était dirigé, clairement dirigé. Et mon début de carrière a été orienté, j’ai eu une

    Je me suis rendu compte que je m’étais fait un nom lorsque j’ai plaidé dans diverses affaires judiciaires et que, dans l’ouest de York, on m’a dit : « Vous savez comment on vous appelle, vous ? J’ai répondu que non. Ils m’ont dit qu’on vous appelait l’homme à la hache de guerre. Et j’ai demandé ce que cela signifiait. Parce qu’on vous fait intervenir lorsqu’un tas de faux psychologues ont inventé un tas de conneries et on vous fait intervenir pour détruire, redresser ces théories douteuses. Et c’est ce que j’ai fait au début des années 90.

    Ce fut une bonne expérience, car elle m’a fait prendre conscience de la rigueur dont il faut faire preuve si l’on veut contribuer à quelque chose de significatif et de pratique et aider la police. Il vaut mieux que ce soit ce que vous dites que c’est. Et malheureusement, en psychologie, les études expérimentales sont censées être bonnes. Comme nous le savons tous, la psychologie a fait l’objet d’un grand débat il y a quelque temps sur ses mérites, son applicabilité et sa reproductibilité.

    Au début des années 90, une grande partie de mes recherches visait à disséquer les problèmes posés par d’autres théories. Je ne voulais pas devenir un profileur de délinquants, mais cela m’intéressait. Mais je me suis vite rendu compte que je venais d’obtenir un diplôme à l’University College de Londres, qui était très rigoureux. Et qu’il y avait toutes ces choses bidon qui se passaient. Mais c’était au début des années 90.

    Speaker 2 (16:43)
    Oui, exactement. J’ai eu la chance de déjeuner avec David, parce que je me demandais alors s’il était possible pour moi, en tant qu’officier de police norvégien, de faire le Master, et nous avons appris qu’il voulait…

    Speaker 1 (16:54)
    .

    Speaker 2 (16:58)
    un avertisseur de ce que l’on attendrait de nous s’ils investissaient dans le maître. Et il a dit, je me souviens qu’il a dit quelque chose comme ça. Souvenez-vous, les gars, ce que vos patrons veulent que vous rameniez, c’est une belle valise bien rangée. Et à l’intérieur, il y a un gros bouton vert « qui l’a fait ». Et il m’a dit : « Sachez que ce n’est pas ce que je vais vous donner ». J’ai dit, eh bien, où allez-vous nous donner alors ? Et il m’a répondu,

    Eh bien, je pense que ce que nous pouvons vous offrir, c’est de vous aider à faire en sorte qu’au fil du temps, vous aidiez la police norvégienne à réfléchir différemment à ses problèmes. Je pense que c’était un très bon conseil.

    Speaker 1 (17:36)
    C’est un esprit brillant qui a créé un nouveau domaine de la psychologie, la psychologie d’investigation, qui n’existait pas auparavant. Il a apporté de nouvelles idées à ce domaine et il y a eu des progrès, comme vous le savez, dans le domaine du profilage. Il y a maintenant des études qui peuvent nous aider avec le profilage géographique, il y a la gestion des risques et David est un personnage maladroit, mais je le respecte et je l’admire.

    vous savez

    Speaker 2 (18:01)
    Je suis personnellement très reconnaissant de ses encouragements et de la chaleur qu’il m’a apportée pendant ce temps. Je me souviens aussi d’une autre chose que vous avez dite, vous avez fait cette recherche sur le profilage des délinquants et le retour à la prise de décision. Je me souviens de ce que David a dit : « Quelle est l’alternative si le profilage des délinquants ne fonctionne pas, que devriez-vous faire à la place ? Et il a répondu : une meilleure réflexion.

    Vous devez absolument vous améliorer dans ce que vous faites. Et parce qu’en général, vous supervisez des choses assez évidentes et les cas que nous examinons, il y a des informations évidentes que vous supervisez ou que vous avez perdues ou que vous n’avez pas traitées ou… Donc c’était l’autre chose, savoir, renforcer la façon dont vous pensez. Je crois que vous avez également écrit cela, vous et lui, dans un document de recherche.

    pour l’administration centrale. Je ne vais pas vous citer, mais je pense que c’était vers la fin des années 90, 1998, 1999. La raison pour laquelle je m’en souviens si bien est que vous avez dit : « Je fais des recherches sur la prise de décision avec mes brillants superviseurs, Per Anders, Gunnar Öhl et Karl Ask à l’université de Göteborg, avec qui vous travailliez à l’époque. Je me suis dit que nous avions besoin d’un modèle.

    pour savoir comment penser en tant que détective, tout comme le modèle PEACE ou l’orbite, que vous devez disposer d’une sorte de système pour vous aider. Qu’allez-vous faire alors ? Eh bien, c’est une question assez générique. C’est une citation tirée de l’un de vos rapports qui m’a donné cette idée. Quel pourrait être ce point de départ ? B. Et je pense que c’est un peu comme ça.

    Une bonne réflexion se caractérise par une recherche approfondie d’une alternative sans privilégier celle qui est déjà présente à l’esprit.

    Speaker 1 (19:44)
    Cool, vraiment bien.

    Speaker 2 (19:46)
    Il y a un nom complet dessus.

    Speaker 1 (19:47)
    Je suis très impressionné par cela. Ai-je écrit ? Vous avez une bien meilleure mémoire de mon passé que moi.

    Speaker 2 (19:52)
    Je dois dire, Laurence, que je suis très reconnaissant pour cette phrase car il y a quelques détectives norvégiens de premier plan dans la salle. Je pense qu’ils peuvent également témoigner que cela est devenu une sorte de pièce maîtresse de la partie décisionnelle dans la version norvégienne de la formation PEACE. Il s’agit donc d’identifier activement ces explications alternatives des preuves, des histoires différentes correspondant aux mêmes preuves ?

    Et pouvons-nous les identifier activement lors de l’entretien ? Pouvons-nous l’exclure activement ou remplacer le soupçon ? Où trouvez-vous plus, vous savez, d’inférences vers la meilleure explication ? Quelle est l’explication qui correspond le mieux aux preuves disponibles ? Cet aspect est donc devenu très important pour la Norvège, et probablement plus important que le modèle d’entretien lui-même.

    Speaker 1 (20:34)
    Eh bien, comme vous le savez, vous développez ce travail et comme vous le savez, il y a un grand intérêt pour la prise de décision. Je pense que le seul psychologue à avoir reçu le prix Nobel de la paix est Dan Kahneman. Et curieusement, ce n’est pas pour ses travaux sur la prise de décision, mais pour l’ensemble de l’économie. Mais vous savez, tous les travaux de Kahneman et Tversky sur le biais de confirmation, l’heuristique, et cetera, et cetera, sont de bonnes choses. Et vous vous en serez inspiré dans votre thèse. Donc, mais écoutez, je veux dire,

    Ce qui m’intéressait au début, parce que ça avait l’air sexy, c’était ce qui se passait dans l’esprit du criminel. C’est de cela qu’il s’agissait au début des années 90. Mais vous vous êtes vite rendu compte, ou je me suis rendu compte, que je pense que vous pouvez apporter une plus grande contribution si vous comprenez ce qui se passe dans l’esprit du policier. La façon dont ils pensent, la façon dont ils recueillent les informations, voilà ce qui est le plus important à bien des égards. Et ces deux éléments combinés peuvent être soit très mal faits, soit très bien faits.

    Si un policier à l’esprit ouvert se rend à un entretien et interroge correctement, il obtiendra un résultat. Si vous avez un policier à l’esprit fermé qui utilise des préjugés de confirmation et des techniques coercitives, il obtiendra ce qu’il a toujours pensé qu’il obtiendrait au départ. Mais vous savez, ce n’est pas une situation facile à vivre, n’est-ce pas ?

    Speaker 2 (21:37)
    Définitivement,

    Vous vous êtes donc rendu seul à Göteborg et avez passé deux jours avec moi, Per Anders et Carl pour déterminer comment procéder. Pouvons-nous réellement comparer les prises de décision ? Je voulais en effet comparer les détectives anglais et norvégiens. Il est en fait impossible de comparer une bonne prise de décision d’un secteur à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une juridiction à l’autre.

    Speaker 1 (22:28)
    Et étaient-ils très différents ?

    Speaker 2 (22:30)
    Ils l’étaient,

    Je me souviens de la première information selon laquelle vous devriez faire cela dans la, la, dans la, dans la suite hydroélectrique. Et je me suis dit que ce serait un avantage pour les Britanniques, parce qu’ils en ont l’habitude. Nous avons donc décidé de le faire à l’extérieur. Mais ce que nous avons découvert, c’est que Carl dans ces études que nous voulions qu’ils voient, pouvez-vous identifier les inclinaisons possibles ?

    une bonne réflexion. Vous avez donc dit : « C’est bien, Ivar, mais ne faites pas cela sans un étalon-or ». Ce n’est pas le nombre d’hypothèses qui compte, c’est leur qualité. C’est un autre bon conseil que j’ai reçu. Je n’aime pas, vous n’aimez pas la formulation ici, mais c’était un conseil très important. Ensuite, nous appliquons le processus Delfi pour identifier les…

    qu’un cas de personne peu enviable et nous sommes rapidement tombés d’accord sur le fait qu’il n’y en a que six. Il n’y a que six explications possibles à la disparition d’une personne. Et toutes ont des besoins d’enquête sous-jacents. Elles répondent donc à des besoins d’information. Nous leur avons donc également demandé de nous indiquer les mesures d’enquête à prendre. Et lorsque nous avons fait cela, les Britanniques ont obtenu une moyenne de 80 %

    l’étalon-or, tandis que les Norvégiens en avaient 41.

    Speaker 1 (23:49)
    Qu’est-ce que vous pensez que c’était ?

    Speaker 2 (23:50)
    Pas de formation, pas de retour d’information, pas de formation. Comme vous et moi. Ou très peu de formation. C’est pourquoi plus de formation en Angleterre, plus ils étaient en forme. Je pense, vous savez, qu’il faut rationaliser la raison pour laquelle vous faites cela. Il y a quelqu’un qui regarde par-dessus leur épaule dans le système d’accréditation. Vous savez que lorsque mon plan…

    Speaker 1 (23:51)
    Pas de train.

    Speaker 2 (24:09)
    a 24 heures, quelqu’un frappera à cette porte et viendra vérifier. Et si ce n’est pas bon, ils feront un rapport. Et si ce n’est pas bon après tant et tant d’heures, il n’y aura pas de jour où ils reviendront. Je pense que c’est surtout en Angleterre qu’il s’agit d’empêcher les autorités de dépenser de l’argent pour de mauvaises enquêtes, mais cela signifie aussi qu’elles, vous savez, nous…

    Speaker 1 (24:30)
    Do they

    Les officiers norvégiens sont peut-être moins exposés aux affaires ?

    Speaker 2 (24:35)
    Je serai évident. Donc, donc, donc, donc vous obtenez une plus grande exposition, mais il y a aussi le fait que si vous, et c’est tout à fait évident quand nous pouvons, je n’en ai pas fait l’hypothèse. pensait que la différence ne serait pas si grande, puis nous avons réalisé qu’il n’y en a pas.

    La certification n’est pas accessible, la recertification ou quoi que ce soit d’autre. Il y a donc, bien sûr, des Norvégiens qui se sont très bien débrouillés, mais aussi d’autres qui se sont très mal débrouillés. Nous nous sommes alors dit qu’il fallait un système. Il faut en fait une accréditation pour être un bon détective et il faut en quelque sorte se recycler et prouver à nouveau que l’on est toujours à la hauteur.

    C’est ce qui est ressorti de cette recherche. Il est intéressant de noter que la direction de la police norvégienne s’en est inspirée. Nous nous dirigeons donc lentement vers un système dans lequel vous devez suivre une formation avant d’obtenir un emploi et vous devez également obtenir ce type de…

    Speaker 1 (25:32)
    Are

    Mais vous avez de plus en plus de jeunes détectives ? Je pense qu’au Royaume-Uni, c’est la même chose : ils prennent en charge des affaires en raison des ressources, des finances et de tout ce qui s’ensuit. Les jeunes prennent en charge des affaires très médiatisées, sans nécessairement avoir assez d’expérience pour s’asseoir. Nous avons mené une étude sur les enquêtes de viols, qui s’est révélée très intéressante. L’une des manipulations que nous avons effectuées, c’était un type d’étude similaire. Nous avons donné à un…

    Dans le cas d’un scénario concernant une enquête sur un viol, nous avons élaboré un étalon-or de la même manière en examinant la qualité des décisions. Nous avons dit à la moitié du groupe : « Je suis vraiment désolé, mais vous êtes pressés par le temps aujourd’hui, vous allez donc devoir faire vite ». Même si nous leur avons accordé exactement le même temps qu’à l’autre groupe auquel nous n’avons pas dit cela. Ce qui est intéressant, c’est que certains enquêteurs enquêtaient sur des viols depuis plus de sept ans. Vous pouviez donc avoir un officier qui était détective depuis 10 ans.

    et a fait sept ans de viol. Un autre policier qui a été inspecteur pendant 20 ans et qui a consacré six ans au viol obtiendrait de moins bons résultats. C’est un peu comme un saut aléatoire, mais c’est un peu comme les études sur les personnes capables d’évaluer la qualité de la nourriture. Il existe en fait des études sur des personnes capables de regarder des porcs et de dire que ce sera un porc convenable à manger. Mais cela ne s’applique pas aux vaches.

    Cela peut sembler bizarre, mais je veux dire qu’il s’agit de connaissances spécifiques à un domaine. Exactement. Vous auriez donc pu vous occuper de personnes disparues. Exactement. Pendant 20 ans et six ans sur le viol, vous n’obtiendrez pas d’aussi bons résultats qu’une personne qui a passé huit ans sur le viol. Seulement, l’une des choses dont nous ne savons pas grand-chose, c’est quelle est la variation dans ces différents types d’enquêtes. Mais sept ans semblent être un facteur prédictif.

    Un autre prédicteur était le besoin de fermeture, qui est une différence individuelle liée à la tolérance à l’ambiguïté. Nous avons constaté que les personnes très décidées, mais également tolérantes à l’ambiguïté, avaient tendance à obtenir de bons résultats dans cette tâche. Par ailleurs, nous avons mesuré l’intelligence fluide, c’est-à-dire les matrices progressives de Raven, qui sont non numériques et non verbales, et qui ont trait à la manière dont les gens reconnaissent les schémas.

    Il s’agit donc d’un schéma, de la reconnaissance de schémas complexes dans l’information, de l’ouverture d’esprit, mais de l’esprit de décision, de beaucoup d’expérience. Par ailleurs, j’ai mentionné cette manipulation autour de la pression temporelle. Nous avons constaté que les personnes particulièrement douées pour prendre des décisions, lorsqu’elles étaient pressées par le temps, faisaient tout ce qu’elles avaient à faire et étaient capables d’éliminer les éléments redondants assez rapidement. Alors que les personnes qui avaient moins de sept ans,

    n’étaient pas très décisifs, ne toléraient pas l’ambiguïté et avaient une faible intelligence fluide, paniquaient simplement lorsqu’on leur disait qu’ils avaient moins de temps et ne faisaient pas toutes les choses essentielles. C’était donc très intéressant. En termes d’expérience, vous devez avoir un certain degré d’expérience. L’intelligence est un facteur prédictif et, bien sûr, la formation et l’exposition. c’est, enfin, l’autre, désolé, je m’égare. L’autre chose qui m’intéresse de plus en plus, c’est

    Comment faire progresser les gens dans la maîtrise d’une compétence technique complexe sans leur faire subir sept années de trempage ? Exactement. Vous avez mentionné Hydra. J’ai participé aux premiers jours d’Hydra, un grand projet d’apprentissage immersif basé sur des scénarios. Et c’était très bien. Mais je suis très intéressé par le concept de micro-apprentissage, l’apprentissage court, mais répétitif. C’est pourquoi..,

    Il y a quelque chose, il y a une littérature émergente et le micro-apprentissage qui pourrait être pertinent pour les entretiens, pourrait être pertinent pour la prise de décision. Comment amener les gens à acquérir une compétence technique complexe qui prend normalement beaucoup de temps ?

    Speaker 2 (29:04)
    Un peu de tennis chaque semaine au lieu d’une fois par an.

    Speaker 1 (29:06)
    Oui, exactement. Vous savez, si vous apprenez le tennis, est-ce que je passe huit heures avec vous, puis je vous interdis de recommencer pendant un an ? Ou est-ce que je m’assure que vous vous entraînez 10 minutes par jour tous les jours pendant trois semaines ?

    Speaker 2 (29:16)
    Pensez-vous, comme je l’ai dit, que la recherche sur les détectives britanniques et norvégiens spécialisés dans les homicides a montré, du moins suggéré, que la certification, que vous devez réellement faire quelque chose pour obtenir et conserver le certificat. Est-ce quelque chose que nous pourrions considérer comme l’entretien, mais aussi comme le monde de l’entretien ?

    Speaker 1 (29:32)
    dépend de la façon dont elle est certifiée.

    Speaker 2 (29:36)
    Exactement. Vous savez, vous pourriez probablement y penser. Vous savez, nous avons des systèmes d’accréditation pour toutes sortes de choses. L’entretien est un processus. L’entretien est un processus et certaines étapes ne doivent pas être ignorées.

    Speaker 1 (29:51)
    Oui, je veux dire, c’est comme tout, n’est-ce pas ? Vous voulez vous assurer que la mesure est une mesure juste de ce que vous savez qui améliore la performance. C’est comme, je veux dire, non pas que nous devions redevenir politiques, mais je veux dire, certains gouvernements, que je ne nommerai pas, ont conçu des mécanismes excessifs pour mesurer la performance. Et cela peut aussi être un problème.

    Ma réponse est donc que cela dépend de la métrique. Cela dépend de la mesure. Cela dépend de son caractère onéreux et de son intention. L’idée de mesurer est manifestement importante. L’idée de surveillance, de performance et de contrôle est importante. Mais encore une fois, pour en revenir à la prise de décision, j’ai certainement, eh bien, je veux dire, même en revenant aux choses dont nous parlions, l’intensité excessive des entretiens, vous voulez vous assurer que c’est proportionné, que c’est juste, que c’est réglementé et que ce n’est pas exagéré.

    Comme vous le savez, mes autres domaines d’intérêt sont la prise de décision en situation critique et l’inertie décisionnelle. Ainsi, dans les cas très médiatisés où toutes les options semblent mauvaises, la pire chose à faire est de ne rien faire, mais cela arrive fréquemment. Nous avons tous en tête d’innombrables exemples de prises de décision problématiques où les gens ont été trop lents à agir ou n’ont pas agi du tout. Et la recherche nous l’a appris.

    Speaker 2 (30:48)
    Merci

    Speaker 1 (31:03)
    qu’une partie de cela est liée à la perception de la responsabilité d’une mauvaise décision. Et donc, vous savez, j’ai une option cataclysmique et une mauvaise option, mais je ne veux pas être responsable de l’une ou de l’autre, alors je ne fais rien. En fait, la mauvaise option est meilleure que l’option cataclysmique. Alors, désolé, je divague un peu, mais oui, je pense que la certification est une bonne idée, le degré d’examen, tant qu’il s’agit d’une mesure juste et non d’une mesure excessive.

    Speaker 2 (31:26)
    Je pense que Davidhorn nous a accordé cet entretien et que la technologie peut également jouer un rôle. Si vous voulez tester et certifier des personnes, vous devez être fiable, testable et cohérent. La technologie peut jouer un rôle à cet égard, si nous pouvons documenter cette compétence et la tester de manière cohérente.

    et il s’agit probablement d’un futur pour voir s’il peut être aussi efficace, vous savez.

    Speaker 1 (31:53)
    Je veux dire que tout ce qui peut aider à observer les détails de ce qui se passe dans la salle d’interview et vous savez que nous avons tous regardé une présentation tout à l’heure sur la transcription et la traduction et la technologie pour aider à observer tout cela doit évidemment être utile.

    Speaker 2 (32:07)
    Évidemment, et je suppose que vous n’auriez pas pu faire vos recherches sur Orbit sans les enregistrements, n’est-ce pas ?

    Speaker 1 (32:12)
    Extrêmement difficile. Extrêmement difficile. Presque tout notre matériel était audiovisuel. Certains n’étaient que des enregistrements. Je ne pense pas qu’il n’y ait eu que des transcriptions. Je pense que tout était au moins audio. Oui, c’est vrai.

    Speaker 2 (32:23)
    Je pense vraiment, nous en parlons aussi au sommet, que l’IA peut nous aider. Je pense qu’une partie de l’inertie décisionnelle que vous constatez dans vos recherches sur la prise de décision critique est également…

    entrave massivement les entretiens. Les intervieweurs ne savent pas quoi demander. Ils ne suivent pas. Ils ne sont pas en mesure de comprendre ce que cela signifie. Dans mon cas, en ce moment. Vous pouvez leur enseigner autant de techniques d’entretien que vous le souhaitez. Mais s’ils ne savent pas ce qu’ils veulent savoir, comment sauront-ils quoi demander ? Ils commencent alors à tourner en rond et à ennuyer le suspect,

    Speaker 1 (32:38)
    est aussi était.

    Speaker 2 (33:02)
    Fuck up the intro.

    Intervenant 1 (33:03)
    Eh bien, tout ce qui peut contribuer à réduire la charge cognitive sera extrêmement utile. Børge et moi en avons parlé. Toute technologie qui peut aider à organiser l’information ou à vous donner un petit coup de pouce ou à la visualiser d’une manière importante ou simplement vous donner accès à quelque chose qui sera plus rapide, tout cela sera certainement utile. Je veux dire par là que nous travaillons un peu, sans vouloir m’écarter d’un autre domaine, mais nous travaillons avec la DARPA.

    sur l’utilisation de l’IA dans le triage médical et les incidents impliquant un grand nombre de victimes. Vous savez, lorsqu’un hôpital est débordé à la suite d’une fusillade, à quel moment doit-on transférer l’autonomie à un système ? Vous savez, en examinant tout cela, je pense que c’est important, mais quiconque a été impliqué dans l’IA, que ce soit en tant qu’éthicien, juriste ou psychologue, sait que l’une des choses importantes est qu’il faut garder l’humain dans la boucle quelque part, parce que ce que l’on ne peut pas faire, c’est de ne pas le faire.

    Ce qui met les gens mal à l’aise, c’est qu’ils ne savent pas ce que fait l’IA au moment où elle le fait. Ainsi, lorsque nous avons parlé aux chirurgiens de l’IA dans le contexte des accidents de masse, ils nous ont répondu qu’ils étaient tout à fait favorables à l’IA si elle pouvait nous soulager et si un chirurgien pouvait nous aider. Mais nous voulons savoir pourquoi elle procède à un tel triage, ce qui est parfaitement raisonnable. Exactement. Les entretiens avec l’IA sont donc très intéressants. J’ai joué avec différents chatbots pour voir si je pouvais leur mentir avec succès.

    Je ne citerai pas de noms en particulier. Il y en a un qui m’a vraiment impressionné. Je peux le dire, n’est-ce pas ? L’inflexion. Quelqu’un a-t-il essayé l’inflexion ? L’avez-vous essayée ? C’est très impressionnant. En fait, je me suis sentie mal à l’aise d’y renoncer. Mais ce qui est intéressant, c’est que beaucoup de ceux que j’ai essayés ont essayé de prétendre qu’ils étaient humains, alors que je savais qu’ils ne l’étaient pas. Et j’ai dit,

    Désolé, j’ai changé d’avis, vous pouvez couper cette partie. Mais je discutais avec l’un d’entre eux et il m’a dit : « Oh, bonjour Laurence, qu’est-ce qui vous intéresse ? J’ai répondu que j’aimais bien les œuvres d’art. Ils m’ont répondu : « Oh, vraiment ? Et j’ai dit, oui. Et j’ai dit, vous aimez les œuvres d’art ? Et ils ont dit, oui, j’aime bien Picasso. Je me suis dit que c’était des conneries. Vous n’avez jamais vu de Picasso. Je leur ai demandé où ils avaient vu un Picasso. Oh, je n’en ai pas vu. Il essayait de faire ce que les intervieweurs font mal, c’est-à-dire être congruent avec moi et comme moi. Mais celui de l’inflexion ne m’a pas menti. Il a reconnu qu’il s’agissait d’un robot.

    et c’était direct, ça disait que je n’avais jamais vu d’art de ma vie, que je ne pouvais pas vous dire de quoi il s’agissait. Je me suis dit que je pouvais vivre avec ça. Vous voyez ce que je veux dire ? Du point de vue de l’entretien, j’ai trouvé que c’était racontable, parce qu’il n’essayait pas de…

    Speaker 2 (35:19)
    en quelque sorte des conneries, oui ?

    Speaker 1 (35:20)
    Et c’était une très bonne métaphore. J’ai dit, bon, nous parlons depuis environ une heure maintenant. J’ai dit, si j’étais un animal, qu’est-ce que je serais ? Il m’a répondu que c’était un animal et m’a donné une bonne description de la raison. J’ai trouvé cela très intelligent. Et cela semblait rationnel par rapport à ce que j’ai, je sais que nous sommes en train de dévier de notre route. Quel animal était-ce ? La pieuvre. Vous avez donc vos tentacules sur beaucoup de choses et vous glissez dans tous les sens et vous êtes assez mercurien, ce que je fais maintenant, je suppose. Mais je…

    Mais c’était une métaphore inventive et imaginative à laquelle je pouvais m’identifier. Quoi qu’il en soit, nous nous éloignons de PEACE. Je veux dire, en termes d’entretien avec l’IA, je suppose que nous y arriverons à un moment ou à un autre. Parce qu’elle ne se fatiguera jamais. Je sais, deux choses qui vont arriver aux intervieweurs, je suis maintenant fatigué.

    Speaker 2 (36:00)
    Et est-ce que, dernière question, est-ce que vous pensez, Laurence, qu’un jour, les robots ou l’IA remplaceront l’intervieweur humain ?

    Speaker 1 (36:08)
    C’est tout à fait concevable. Je veux dire, même si vous pensez à l’empathie cognitive, vous savez, si vous, si j’interviewe une jeune femme de 19 ans qui est allée en Syrie et a vécu cette expérience et que j’ai, que j’ai une connaissance limitée de cette expérience, une IA pourrait potentiellement connaître toutes les routes que cette personne a pu emprunter. J’aurai donc des connaissances beaucoup plus riches et plus denses que moi.

    Donc, en termes de connaissances, il l’aura, il ne se fatiguera pas comme je le ferais avec l’un ou l’autre. Donc je ne sais pas, potentiellement.

    Speaker 2 (36:42)
    Comme vous l’avez dit plus tôt, techniquement, un robot peut probablement piloter un avion de manière plus sûre qu’un pilote humain.

    Speaker 1 (36:51)
    Presque certainement,

    Speaker 2 (36:52)
    Il se peut donc que ce soit la même chose.

    Speaker 1 (36:54)
    Potentiellement,

    Speaker 2 (36:55)
    Merci beaucoup, Professeur Laurence Alison.

    En savoir plus

    mars 20, 2025
  • La naissance de Barnahus : Comment l’Islande a révolutionné la protection de l’enfance

    La naissance de Barnahus : Comment l’Islande a révolutionné la protection de l’enfance
    Le créateur de Barnahus, Bragi-Gudbrandsson, dans le podcast de Davidhorn

    La naissance de Barnahus : Comment l’Islande a révolutionné la protection de l’enfance

    Derrière la conversation

    Dans un récent épisode de l’émission« Beyond a Reasonable Doubt« , l’animateur Ivar Fahsing a rencontré Bragi Guðbrandsson à Reykjavik pour discuter de l’une des innovations les plus importantes dans le domaine des services de protection de l’enfance. Leur conversation a révélé l’histoire fascinante de la façon dont un petit pays nordique a été le pionnier d’un modèle qui allait transformer la façon dont l’Europe traite les cas de maltraitance d’enfants.

    Résumé

    • Un système en crise : Au milieu des années 1990, l’Islande a découvert que son système de protection de l’enfance était gravement fragmenté entre 180 comités locaux, que les enfants étaient soumis à de multiples entretiens et qu’ils étaient de nouveau traumatisés par la procédure judiciaire, d’où la nécessité d’un changement systémique.
    • Une solution révolutionnaire : Bragi Guðbrandsson a développé Barnahus (« Maison des enfants »), un concept révolutionnaire qui a réuni tous les services de protection de l’enfance sous un même toit, offrant un environnement adapté aux enfants pour les entretiens médico-légaux, les examens médicaux et les thérapies, malgré la résistance initiale des professionnels de la médecine et de la justice.
    • Impact international : Le modèle Barnahus s’est depuis étendu à 28 États européens, chaque pays l’adaptant à son cadre culturel et juridique spécifique tout en conservant son principe fondamental de protection centrée sur l’enfant, démontrant ainsi qu’un changement systémique fondamental peut conduire à de meilleurs résultats pour les enfants vulnérables.
    En savoir plus

    Un système en crise

    Au milieu des années 1990, l’Islande a été confrontée à une révélation surprenante. Une étude révolutionnaire a montré que les abus sexuels sur les enfants étaient bien plus répandus que ce que l’on avait imaginé. Le système censé protéger ces enfants vulnérables était fragmenté entre 180 comités locaux, dont beaucoup desservaient des populations de moins de 300 personnes. Les enfants étaient interrogés à de multiples reprises, confrontés à leurs agresseurs présumés devant les tribunaux et subissaient un nouveau traumatisme profond dans le cadre du processus même qui était censé les aider.

    La vision du changement

    C’est là qu’entre en scène Bragi Guðbrandsson, qui deviendra l’architecte de l’une des plus importantes réformes des services de protection de l’enfance.

    « Nous avions plus de 100 cas par an traités dans différents secteurs – protection de l’enfance, police, profession médicale – mais le système était totalement incapable de traiter ces cas », explique M. Guðbrandsson. La recherche a révélé un manque inquiétant de collaboration entre les agences, l’absence de lignes directrices professionnelles et le fait que les enfants étaient soumis à des interrogatoires répétés.

    Construction de la maison des enfants

    La solution ? Barnahus – littéralement « Maison des enfants » – un concept révolutionnaire qui regroupe tous les services sous un même toit. Mais la création de ce havre de paix pour les enfants vulnérables n’a pas été sans difficultés. La profession médicale s’y est d’abord opposée, préférant effectuer les examens dans les hôpitaux. La communauté juridique s’inquiétait de la neutralité, arguant que les palais de justice étaient des lieux plus appropriés pour recueillir les témoignages.

    Faire ses preuves

    Pourtant, la vision de Guðbrandsson a perduré. En créant un environnement accueillant pour les enfants, où les entretiens médico-légaux, les examens médicaux et les thérapies peuvent avoir lieu, Barnahus a considérablement amélioré l’expérience des enfants et la qualité des preuves recueillies.

    L’impact a été immédiat et mesurable. Les recherches comparant les expériences des enfants dans les palais de justice et dans les Barnahus ont montré des différences frappantes. Alors que les enfants rencontrent souvent leurs agresseurs présumés dans les ascenseurs ou les couloirs des palais de justice, les Barnahus offrent un environnement sûr et non intimidant qui permet aux enfants de mieux partager leur expérience.

    Un modèle qui a traversé les frontières

    Ce qui a commencé en Islande s’est maintenant répandu dans toute l’Europe, 28 États ayant adopté le modèle. Mais ce qui est peut-être le plus fascinant, c’est l’évolution de Barnahus. Comme le souligne Guðbrandsson, « Barnahus n’est pas une recette pour l’atelier de cuisine du futur. Barnahus contient plutôt les ingrédients nécessaires pour créer quelque chose qui correspond à votre culture, à votre cadre juridique et à vos traditions professionnelles ».

    S’adapter aux besoins locaux

    Cette flexibilité a été la clé de son succès. Chaque pays a adapté le modèle à son propre contexte juridique et culturel, tout en conservant le principe de base : placer les besoins des enfants au centre du processus.

    Un héritage de changement

    La diffusion de Barnahus dans toute l’Europe représenteplus que l’adoption d’un nouveau système : elle représente un changement fondamental dans la manière dont nous envisageons la protection des enfants vulnérables. Elle montre que lorsque nous donnons la priorité à l’expérience de ceux que nous essayons d’aider, nous obtenons souvent de meilleurs résultats pour toutes les personnes concernées.

    Du premier centre à Reykjavik à des dizaines d’autres dans toute l’Europe, Barnahus témoigne de ce qui peut être réalisé lorsque nous sommes prêts à repenser fondamentalement nos systèmes établis. Il nous rappelle que, parfois, les solutions les plus efficaces ne proviennent pas d’améliorations progressives des processus existants, mais de l’audace d’imaginer une approche entièrement nouvelle.

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    février 17, 2025
  • Transformer l’interrogatoire : Un voyage vers l’entretien éthique

    Transformer l’interrogatoire : Un voyage vers l’entretien éthique
    Eric Shepherd dans le podcast de Davidhorn

    Transformer l’interrogatoire : Un voyage vers l’entretien éthique

    Dans le dernier épisode de « Beyond a Reasonable Doubt », nous avons eu le privilège d’accueillir le professeur Eric Shepherd. Professeur Eric Shepherdune figure emblématique de l’interrogatoire d’investigation. Cet épisode n’a pas été qu’une simple discussion ; il a révélé les profonds changements qui ont transformé les pratiques d’interrogatoire, passant de la coercition à l’interrogatoire éthique.

    Résumé

    • De la coercition à la conversation : Le professeur Eric Shepherd souligne le passage historique d’une « culture de l’aveu », axée sur la coercition, à l’entretien éthique, qui privilégie le respect, la dignité et le dialogue ouvert.
    • Le pouvoir du respect : Shepherd souligne comment le fait de traiter les personnes interrogées avec empathie et respect favorise la confiance et permet d’obtenir des informations plus véridiques et plus complètes au cours des enquêtes.
    • Surmonter les défis : Bien que les entretiens éthiques aient gagné du terrain, les pratiques de la « culture de l’aveu » persistent. Les progrès dépendent de la formation continue, de l’éducation et de l’engagement à respecter les normes mondiales en matière de pratiques d’enquête éthiques.
    En savoir plus

    Le contexte historique

    Le professeur Shepherd nous a ramenés à une époque où l’interrogatoire était synonyme de coercition, une époque où l’objectif était d’obtenir des aveux, quels que soient les moyens utilisés. Il décrit avec force une « culture de l’aveu » où le succès d’un interrogatoire se mesurait à sa capacité à obtenir des aveux de manière rapide et efficace. Cette approche, profondément ancrée dans la culture policière, donnait la priorité aux résultats plutôt qu’aux droits et à la dignité de la personne interrogée.

    Un changement de paradigme dans le maintien de l’ordre

    Le tournant s’est produit lorsque les considérations éthiques ont commencé à s’infiltrer dans ces méthodes traditionnelles. Shepherd se souvient de la résistance à laquelle il a été confronté lorsqu’il a introduit les concepts d’Interviews éthiques dans les années 1980. Son travail a d’abord été accueilli avec scepticisme et rejeté, considéré comme un idéal académique qui n’avait rien à voir avec le monde « réel » de la police. Cependant, ces idées ont lentement gagné du terrain, illustrant la reconnaissance croissante de la nécessité d’un changement.

    L’entretien éthique : la nouvelle norme

    L’entretien éthique, comme l’explique Shepherd, place le respect de la personne interrogée au premier plan. Il s’agit de considérer la personne en face de vous non pas comme un suspect à abattre, mais comme un être humain digne et respectueux. Cette approche n’est pas seulement une question de morale, elle est aussi une question d’efficacité. Shepherd affirme que le respect favorise un dialogue plus ouvert, qui a plus de chances de déboucher sur des informations véridiques et complètes.

    Le rôle du respect

    L’un des moments les plus convaincants de cet épisode est celui où Shepherd évoque le pouvoir de transformation du respect dans la salle d’interrogatoire. Il insiste sur le fait que le respect de la personne interrogée peut conduire à plus qu’une simple conformité éthique ; il peut changer toute la dynamique de l’interaction. Ce respect se traduit par une approche plus empathique, où l’enquêteur cherche à comprendre plutôt qu’à dominer la conversation.

    Défis et résistances

    Malgré les progrès accomplis, M. Shepherd reconnaît que le chemin vers des entretiens d’enquête pleinement éthiques est loin d’être terminé. Il reste des défis à relever, notamment pour faire évoluer la « culture de l’aveu » qui imprègne encore de nombreux services de police. Pour relever ces défis, il faut une éducation et une formation continues, ainsi qu’un engagement en faveur du changement à tous les niveaux de l’application de la loi.

    Regarder vers l’avenir

    L’épisode se termine sur une note d’espoir, Shepherd esquissant l’avenir de l’entretien d’investigation. Il envisage une norme mondiale de pratique où l’entretien éthique n’est pas seulement un idéal, mais un aspect fondamental de toutes les formations et opérations des forces de l’ordre. L’objectif ultime est un système de justice pénale où l’intégrité, le respect et la vérité sont les piliers de chaque interaction.

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    février 10, 2025
  • Eric Shepherd sur les Interviews d’investigation – ep.11

    Eric Shepherd sur les Interviews d’investigation – ep.11

    Épisode 11.
    Repenser la salle d’interrogatoire : Le professeur Eric Shepherd sur les Interviews d’investigation

    Rejoignez-nous pour une discussion entre le Dr Ivar Fahsing et le professeur Eric Shepherd. Professeur Eric Shepherdun pionnier de l’entretien d’investigation éthique. Ils explorent l’évolution de l’interrogatoire policier et l’impact significatif des techniques d’interrogation respectueuses et non coercitives.

    Ivar Fahsing discute avec le professeur Eric Shepherd de la transformation du monde de l’interview d’investigation, en soulignant sa profonde évolution. Ils explorent l’influence mondiale des Mendez Centersqui prônent des techniques d’Interviews éthiques qui remettent en question les pratiques policières traditionnelles axées sur les aveux. Soulignant l’importance du respect, de l’empathie et de la compréhension des différences culturelles, la discussion révèle comment ces éléments sont cruciaux pour améliorer le rapport et l’efficacité des Interviews. Le professeur Shepherd critique l’approche pratique de la résolution des problèmes dans la police, qui privilégie souvent la rapidité au détriment de l’éthique, et souligne la nécessité d’un processus d’interview axé sur la conversation et fondé sur le respect mutuel et l’intégrité éthique. L’épisode aborde également l’impact de la culture organisationnelle sur les techniques d’Interviews, les effets significatifs de la qualité des Interviews de témoins sur les Interviews de suspects, et le besoin urgent de recherche sur le rôle des conseillers juridiques et la divulgation stratégique des preuves. Cette conversation perspicace marque un tournant vers des pratiques d’enquête plus respectueuses, plus efficaces et plus respectueuses de l’éthique.

    Principaux enseignements de la conversation sur les Interviews d’investigation :

    1. Les centres Mendez répartis dans le monde entier représentent une avancée significative dans le domaine des entretiens d’investigation.
    2. L’entretien éthique remet en question les pratiques policières traditionnelles.
    3. Le respect et l’empathie sont essentiels pour établir des relations au cours des entretiens.
    4. Les différences culturelles peuvent avoir un impact sur les techniques d’entretien et l’efficacité.
    5. Dans le passé, les policiers ont souvent opéré dans le cadre d’une « culture du coff » qui privilégie les aveux par rapport aux pratiques éthiques.
    6. Les policiers sont des personnes qui résolvent les problèmes de manière pratique, et l’objectif est souvent de « faire le travail ».
    7. Poser des questions peut souvent servir à garder le contrôle et peut être utilisé par la police pour réduire l’anxiété. Les réponses ne sont pas nécessairement traitées avant de poser la question suivante.
    8. Tous les officiers de police, ainsi que d’autres professions, doivent avoir des conversations avec les gens. L’objectif de l’entretien est d’amener les autres à parler, en transformant l’entretien en une activité continue et mutuelle entre deux individus. L’entretien d’investigation est une conversation à but précis.
    9. Les quatre premières minutes d’une rencontre sont essentielles pour établir le respect et la confiance. C’est pourquoi nous saluons toujours quelqu’un au début d’une rencontre. Sans respect, la conversation n’aboutit à rien ; les êtres humains sentent immédiatement qu’ils sont respectés. Pour que l’entretien d’investigation fonctionne, nous devons respecter la personne, l’information et la loi.

    A propos de l’invité

    Prof. Eric Shepherd

    Ancien professeur de sciences de l’investigation, de la sécurité et de la police à la City University de Londres, Eric consacre désormais son expertise à plein temps à Forensic Solutions, une société de conseil spécialisée dans l’amélioration des performances des organisations et des individus en matière de gestion des cas et des risques. Son travail se concentre sur le développement de compétences médico-légales fondamentales telles que la gestion des conversations et des relations, les enquêtes, les entretiens d’investigation et la prise de décision. Avec une formation d’officier de la Royal Marine et de l’Intelligence Corps, et des qualifications en psychologie légale, en psychologie du conseil et en psychothérapie, Eric apporte plus de 35 ans d’expérience diversifiée dans des rôles académiques, cliniques et opérationnels. Il a considérablement influencé les pratiques policières tant au Royaume-Uni qu’à l’étranger, en préconisant des techniques d’entretien d’enquête éthiques, réfléchies et ouvertes d’esprit. Eric a joué un rôle essentiel dans le développement de la gestion des conversations (CM). Il a contribué à jeter les bases de PEACE, le modèle national d’entretien d’enquête au Royaume-Uni. Auteur et formateur respecté, Eric a apporté sa contribution à de nombreuses forces de police et administrations dans le monde entier, dans des domaines aussi variés que la lutte contre le terrorisme, la criminalité économique et la formation des enquêteurs professionnels. Ses projets actuels comprennent l’élaboration de guides sur le CM et de textes collaboratifs sur l’entretien d’investigation. Eric est également disponible pour des consultations d’experts sur les erreurs judiciaires liées aux aveux forcés, démontrant ainsi son engagement à défendre la justice et les normes éthiques dans les enquêtes.

    Écoutez aussi sur YouTube et Apple Podcasts

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    Transcription

    Ivar Fahsing :

    Eric Shepherd, bienvenue dans cet épisode du podcast Au-delà du doute raisonnable.

    Eric Shepherd :

    Nous vous remercions.

    Ivar Fahsing :

    Aujourd’hui, nous sommes accueillis par Ivar Fahsing de Dublin. Nous sommes ici aujourd’hui, Eric, à l’occasion du lancement du premier centre irlandais Mendez pour les entretiens d’investigation. C’est un événement historique que d’avoir des centres qui travaillent maintenant dans le pays, qui travaillent dans toute l’Europe pour améliorer la qualité des entretiens dans toute l’Europe et même dans le monde entier. Je dois dire que pour moi, ce qui a vraiment fait de cette journée une journée historique, c’est le fait qu’avec 10 minutes de retard, le Dr Eric Shepherd arrive dans l’amphithéâtre et que cela se passe ici, à Dublin, ce qui a vraiment fait de cette journée une journée historique. Et pour les auditeurs, je dois juste expliquer clairement pourquoi. Pour ceux d’entre vous qui connaissent mon parcours, j’ai commencé à travailler dans la police à la fin des années 80. En 1993, j’ai lu un article intitulé Ethical Interviewing. Je crois qu’il a été publié dans un magazine appelé The Police Review. C’est vous qui l’avez écrit. Au début, cet article m’a beaucoup choqué parce qu’il insinuait en quelque sorte que les entretiens avec la police n’étaient pas éthiques. Il manquait quelque chose. Et vous avez utilisé des mots, si je ne me trompe pas, pour dire qu’il y a une culture du brassard dans la salle d’interrogatoire. Tout à coup, j’ai compris qu’il s’agissait d’une personne qui savait de quoi elle parlait. Et j’ai dû me regarder dans le miroir. Ivar, y a-t-il une culture du brassard dans votre salle d’interview ? Et c’était le cas. Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’avoir écrit cet article, car il a définitivement changé ma façon de penser sur la manière dont je faisais mon travail, sur mes relations avec les personnes avec lesquelles j’essayais de travailler, mais aussi sur mes relations avec mes collègues au sein de la police sur la manière dont nous pensions notre propre pratique. Cela a donc été un véritable changement de paradigme pour moi. Plus tard, lorsque nous avons introduit l’entretien d’investigation dans la police norvégienne, cinq ou six ans plus tard, nous ne voulions pas nous contenter d’une semaine de formation. Nous voulions aussi les préparer mentalement et les sensibiliser, leur faire prendre conscience de la situation. Mais à l’époque, je devrais probablement savoir que les forces de police ne sont pas très riches. Nous n’avions donc pas les moyens de traduire toute la littérature existante. Et il n’y avait pas de culture de la lecture dans la police à l’époque. Nous n’avons donc pu traduire qu’un seul document, et c’est le seul qui ait été traduit et distribué à la police norvégienne. Je dis cela en guise d’introduction pour montrer à quel point j’apprécie votre présence aujourd’hui et à quel point cela signifie quelque chose pour moi et à quel point vous êtes important pour mes collègues policiers, du moins en Norvège. C’est donc pour moi un moment très, très spécial.

    Eric Shepherd :

    Nous vous remercions.

    Ivar Fahsing :

    Je rencontre en fait l’un de mes rares héros universitaires. Je sais donc que vous avez également un bagage professionnel, et pas seulement théorique, pour ce que vous faites, ce que vous écrivez et ce que vous dites. Cela m’amène à la première question. Pourriez-vous me dire, ainsi qu’à nos auditeurs, pourquoi vous vous êtes engagé ? Pourquoi avez-vous écrit cet article ? Pourquoi vous êtes-vous intéressé aux entretiens avec la police et à la manière dont ils ont été menés ?

    Eric Shepherd :

    Par où commencer ? Je suppose que j’ai commencé à travailler pour les services de police un peu par hasard. Si je regarde en arrière, la plupart des choses qui me sont arrivées dans ma vie sont arrivées par accident. J’ai commencé à poser des questions et à m’intéresser aux réponses des gens au début des années 60, dans le cadre d’un cours d’histoire anglaise intitulé « La fin de l’empire ». J’ai travaillé dans un centre d’interrogatoire dans le sud de l’Arabie. Ce qui est intéressant, c’est qu’avant cela, je n’avais jamais réfléchi sérieusement à une question ou à des réponses. En fait, pas du tout. Mais au cours de la dizaine d’années qui ont suivi, par toutes sortes de voies, j’ai été impliqué dans le processus d’interrogatoire et j’ai appris aux gens à résister à l’interrogatoire, vraiment dans un cadre militaire. Mais bien sûr, ce qui s’est passé, c’est que nous avons notre propre histoire au Royaume-Uni, et bien sûr, les gens viennent dans des endroits comme les centres d’interrogatoire pour apprendre à poser des questions eux-mêmes, alors ce que j’ai découvert, c’est qu’au milieu des années 70, j’ai eu l’occasion de retourner au Royaume-Uni et d’étudier la psychologie, mais aussi de suivre une formation clinique et de me qualifier en tant que psychothérapeute et de faire un doctorat sur la nature des gens qui traitent les réponses des gens lorsqu’ils posent des questions, en particulier les médecins. Puis, vers la fin des années 70, j’ai décidé que je devais probablement partir et essayer de ne plus être dans un environnement où l’on travaillait pour Sa Majesté, etc. Je suis donc parti et, par pur hasard, j’ai trouvé un emploi au sein de la police métropolitaine. La police métropolitaine avait eu un problème très torturé en ce qui concerne les troubles civils au Royaume-Uni et en particulier dans la communauté noire du sud de Londres. Il y avait eu des émeutes et d’autres ailleurs. Elle souhaitait vraiment trouver une autre façon d’aborder les gens face à face dans la rue, mais aussi lorsqu’elle les interrogeait. Mon travail consistait donc à travailler au sein d’une équipe appelée Human Awareness Training (formation à la prise de conscience humaine). C’est là que j’ai commencé à essayer de développer un moyen d’expliquer aux officiers de police ce qui faisait réagir les gens lorsque vous leur posiez des questions, lorsque vous étiez en relation avec eux. L’une des choses qui m’a vraiment frappée lorsque j’ai examiné la façon dont les policiers voient leur travail, et c’est tout à fait compréhensible, c’est qu’ils le voient comme un processus. Il s’agit donc d’une séquence d’activités qui leur permet de passer à la suivante si l’activité est réussie. Mais bien sûr, la conversation ne fonctionne pas comme ça. L’une des choses les plus étranges, et encore une fois, vous l’avez mentionnée lors de votre présentation, c’est qu’en se penchant sur ce que l’on appelle la culture du menottage, le menottage étant le mot qui désigne les aveux, les officiers de police, et c’est compréhensible, sont très pragmatiques. Ils sont très terre à terre. Faire son travail peut très facilement devenir une question de rapidité. Et si vous le faites rapidement, c’est encore mieux, etc. Ils sont donc ce que l’on pourrait appeler des résolveurs de problèmes très pratiques. Mais bien sûr, le problème d’être un résolveur de problèmes très pratique est que si vous avez affaire à des êtres humains, vous avez affaire à tout un tas de choses qui se passent à l’intérieur de l’autre personne. Et cela donne lieu à beaucoup de réflexion. Il est difficile de faire dire à un officier de police ce qui se passe à l’intérieur.

    J’ai donc tracé deux lignes allant littéralement d’est en ouest et de haut en bas. À l’extrémité ouest de la ligne qui traverse la page, j’ai inscrit « moi » et à l’autre extrémité de la ligne, j’ai inscrit « l’autre », puis sur la ligne de haut en bas, j’ai inscrit « totalement en contrôle » et « totalement sous contrôle ». Cela a permis de créer quatre quadrants. Ce qui est important, c’est que très souvent, nous constatons que lorsque les gens font leur travail et qu’ils discutent, ils sont vraiment intéressés. Ils se concentrent sur leur propre intérêt, et non sur celui de l’autre personne. Et ce qu’ils veulent, c’est garder le contrôle. Cela signifie qu’ils sont piégés dans un segment où ils se contrôlent totalement, ce qui les destine presque à vouloir dominer la situation, dominer la personne. Ce que j’ai trouvé vraiment étrange, et je ne l’ai jamais dit auparavant, mais dans l’article que vous avez mentionné, j’ai découvert que les policiers posent des questions dans le cadre d’un programme de réduction de l’anxiété. Ils posent des questions pour garder le contrôle. Ils ne traitent pas vraiment la réponse avant de penser à la question suivante. Ce que l’on constate, c’est qu’une grande partie des entretiens historiques avec la police consiste à faire en sorte que la personne confirme ce que l’officier de police a en tête. Je me suis dit que c’était intéressant.

    Ivar Fahsing :

    Comment votre article a-t-il été reçu ?

    Eric Shepherd :

    J’ai travaillé avec le Met au début des années 80, jusqu’en 1983, et j’ai essayé très fort de dire que, pour moi, l’entretien d’investigation, que j’ai inventé en tant qu’expression en 1983, remonte en fait à 1980, lorsque j’essayais de décrire comment gérer une conversation, parce que c’est fondamentalement la même chose. Tous les officiers de police, tous les professionnels, en fin de compte, doivent gérer une conversation avec un autre individu. Et le problème avec la conversation, c’est que beaucoup de gens la considèrent plutôt comme un jeu de tennis où vous avez un filet, vous êtes là, Ivar là-bas. Vous me posez une question, la balle arrive et je la renvoie. C’est un modèle un peu fou, car la conversation ne se résume pas à frapper une balle dans tous les sens. L’autre diagramme que j’avais l’habitude de dessiner pour les officiers de la police métropolitaine était ce joli signe à l’infini, c’est-à-dire une boucle continue. Ce qui se passe en réalité, c’est que, un peu comme vous et moi maintenant, vous me regardez, votre tête bouge, et c’est reparti. Ce qui est important pour moi, c’est que la conversation est en fait une activité mutuelle continue qui se déroule en permanence. Ce n’est pas seulement moi, c’est nous deux. Et ce que je dois faire pour comprendre où nous allons arriver là où j’aimerais que nous soyons en termes de couverture des problèmes, c’est que je dois savoir que je coule en vous et que vous coulez en moi. C’est très compliqué. Mais c’est aussi très simple.

    Ce qui m’a toujours frappé, c’est que les gens utilisent des mots comme première impression. Le problème de la conversation, c’est que la première impression compte. La première chose à faire est de comprendre la conversation et de se familiariser avec elle. L’une des choses que j’ai remarquées, c’est que les personnes qui ne savent pas converser sont inévitablement de piètres questionneurs, parce qu’elles ne s’intéressent pas vraiment à ce que l’autre personne, donc un vrai conversationniste n’est pas celui qui parle tout seul, une vraie conversation consiste à amener l’autre personne à lui dire des choses. Et bien sûr, cela crée un autre type de relation. J’y ai donc pensé, mais si vous amenez les officiers de police, les stagiaires, à réfléchir à la manière dont fonctionne la conversation et si vous les amenez à perfectionner leur capacité à susciter l’intérêt de l’autre personne qui parle, alors vous pourrez les amener à cette question de ce qui serait une conversation à dessein, c’est-à-dire un entretien d’investigation. En effet, un entretien n’est qu’une conversation à but précis. Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est être tellement obnubilé par l’objectif et par le type de procédures à suivre pour y parvenir que l’on en oublie les principes fondamentaux de la conversation.

    Ivar Fahsing :

    Vous me rendez nerveux.

    Eric Shepherd :

    Pourquoi ?

    Ivar Fahsing :

    Je crains maintenant que ma première idée de l’objectif de cette conversation ne gâche la conversation, mais j’espère que ce ne sera pas le cas. En fait, j’ose répéter la question.

    Eric Shepherd :

    Oui, je continue.

    Ivar Fahsing :

    Qu’a-t-il fait, comment a-t-il été reçu ? Parce que, comme je l’ai dit dans mon introduction, Eric, pour moi, la première fois que je l’ai lu, c’était assez provocant.

    Eric Shepherd :

    Oui. Eh bien, cela s’est passé comme un ballon de plomb, je suppose, en réalité. Le vrai problème, c’est que c’était probablement la bonne idée au mauvais moment. Et il faut être tout à fait juste parce que, dans une certaine mesure, si vous vous reportez 40 ans en arrière, l’occasion en or que j’ai eue a été de passer de la police métropolitaine à l’une des plus petites forces de police de Grande-Bretagne, la police de la ville de Londres, qui se trouve en plein cœur de Londres. Là encore, c’était un accident. Le responsable de la formation, John, m’a appelé et m’a demandé si j’aimerais venir discuter de la formation des agents, car il avait l’idée qu’ils pourraient peut-être améliorer leurs relations avec le public. C’est ainsi que dans les salles de formation, littéralement au sixième étage du commissariat de police de Bishop’s Gate, en face de la gare de Liverpool Street, nous avons présenté aux stagiaires une autre façon d’entrer en contact avec le public et de poser des questions. J’ai mis au point un modèle que j’ai essayé de faire comprendre aux gens : c’est un puzzle, ce n’est pas une chose linéaire. Je l’ai appelé GEMC (salutations, explications, activités mutuelles), ce qui ressemble un peu au signe de l’infini et à la fermeture. Ce que j’ai vraiment essayé de faire comprendre, c’est que l’accueil se fait littéralement dès la première fois que la rencontre a lieu. En fait, vous n’êtes pas salué lorsque vous entrez dans la salle d’entretien. C’était, et c’était un modèle applicable dès le moment où vous rencontriez la personne elle-même, si vous ne l’aviez pas vue auparavant, ou si vous l’aviez rencontrée lors de sa mise en détention, etc. Et bien sûr, pour en revenir à cette question, la période critique pendant laquelle les premières impressions comptent vraiment est celle des quatre minutes. C’est au cours des quatre premières minutes de chaque rencontre que nous prenons nos décisions : faisons-nous confiance à cette personne ? S’intéresse-t-elle à moi ? Et c’est la personne qui regarde vers le policier. Je suppose que cela m’a donné l’occasion de dire que cette salutation était intégrée. Mais ce qui est important dans cette salutation, c’est que vous envoyez des messages sur ce que vous ressentez pour l’autre personne. Pour moi, la notion de respect est fondamentale et, encore une fois, elle a du sens. Au cœur de l’existence humaine, ce qui vous importe, ce qui m’importe, ce qui importe à nos enfants, à leurs amis, à tous ceux que nous avons rencontrés aujourd’hui, c’est que, fondamentalement, nous savons quand quelqu’un ne nous respecte pas. Mais nous savons certainement quand quelqu’un nous respecte en tant qu’être humain. Et cela ne veut pas dire qu’il doit tomber à la renverse et nous donner ce que nous voulons ou quoi que ce soit d’autre. Mais le respect est toujours, toujours détectable. J’ai donc commencé à réfléchir et à me demander quels sont les éléments qui vont de pair avec le respect. Et la première chose, c’est que sans le respect d’un autre être humain, on n’arrive à rien. L’important, c’est que si vous regardez les modèles traditionnels d’interrogatoire, les personnes qui s’attaquent à leur intégrité physique, qui exploitent leurs vulnérabilités, qu’elles soient psychologiques, intellectuelles, développementales ou autres, vous saurez rapidement si la personne qui pose les questions a du respect pour l’autre personne. C’est assez évident. Cela se voit. Si vous êtes un spectateur et que vous voyez cela, que doit-il en être pour celui qui le reçoit ? Pour moi, c’est fondamentalement le respect. Et bien sûr, ce que j’ai essayé de faire avec mes collègues policiers, c’est de leur dire qu’en fait, le respect dans un contexte policier, c’est que vous avez appris à respecter la loi.

    Ivar Fahsing :

    Oui.

    Eric Shepherd :

    Et vous êtes là pour faire respecter la loi. Mais en fait, comme l’a dit Emmanuel Kant, la pierre angulaire du droit est le respect de la personne. En effet, pourquoi y aurait-il des lois si ce n’était pour les gens et l’importance de la régulation d’une société. Si vous dites que vous respectez la loi, vous devez absolument respecter la personne. Pour respecter la personne, il faut donc aussi se demander ce qu’il en est du respect de l’information. La notion d’intégrité est donc omniprésente dans le respect des personnes, le respect de l’information et le respect de la loi. Prenons l’exemple du système américain. Dans le système américain, il est toujours permis de mentir à un suspect. C’est toujours permis. Ils sont toujours autorisés à déformer les preuves afin de progresser dans leur objectif d’obtenir des aveux de la part d’une personne qu’ils croient ou savent coupable. Mais cela m’a toujours troublé parce que vous savez, on peut dire, vous savez, le fruit d’un arbre empoisonné. Mais le problème pour moi, je suppose, c’est que, fondamentalement, chaque fois qu’un officier de police ou quiconque pose des questions, ce que la société fait, c’est de leur faire confiance pour avoir une position morale particulière.

    Et cette position morale doit nécessairement être fondée sur l’éthique. Et il y a vraiment deux façons d’envisager la vie en termes de position morale. Nous avons tous une boussole morale. Nous l’affichons dans notre comportement, que nous soyons un homme ou une femme d’affaires ou autre. La façon dont nous faisons des affaires démontre notre sens moral, la façon dont un clinicien prend une décision à propos de quelque chose, d’une opération, démontre sa position morale. La position morale ne peut donc être que fondée sur des principes, c’est-à-dire qu’elle repose sur la nature de l’obligation envers l’autre individu en tant que semblable. Les Grecs avaient un mot pour cela, comme ils le font toujours, et il s’agit de la logique déontique. Il s’agit de la logique de l’obligation.

    Ou vous pouvez adopter l’autre position, celle que j’ai mentionnée précédemment, à savoir celle de l’opportunisme. Les pragmatiques, les personnes qui vivent, je cite, la réalité, qui vivent la vie de la rue, qui travaillent avec la criminalité, etc. Le dénominateur commun des policiers du monde entier est donc le pragmatisme.

    C’est ainsi qu’ils voient la réalité du monde. Et bien sûr, si vous vivez dans un environnement où l’ensemble de l’organisation, sur le plan de la gestion et de l’organisation, est fondé sur le pragmatisme et la volonté d’accomplir le travail, cela favorisera toujours l’opportunisme comme solution parce que cela permet d’accomplir le travail et que plus vous le faites rapidement, mieux c’est et moins vous utilisez de ressources, mieux c’est. Vous pouvez donc comprendre pourquoi une position qui prône le respect de la personne, le respect de la loi et le respect de l’information n’est pas très populaire.

    Ce qui s’est passé, c’est que nous avons formé des cohortes successives d’officiers de la police de la ville de Londres. Puis, par pure chance, la personne pour laquelle je travaillais au Met a été nommée chef adjoint de la police du Merseyside, et elle m’a demandé d’aller me former là-bas. Elle m’a permis de développer la gestion des conversations et nous l’avons introduite en 1985. C’était la première force de police à former à la gestion de la conversation par opposition aux techniques d’interrogatoire.

    Nous avions l’habitude de recevoir des visiteurs d’autres forces. Nous les formions dans le cadre d’un cours national sur les approches de gestion de la conversation dans le cadre des entretiens d’enquête. Il ne s’agissait pas nécessairement d’essayer de s’assurer qu’il s’agissait de découvrir des faits plutôt que des aveux.

    En 1990, au centre de formation du quartier général de la police métropolitaine, ils ont organisé une conférence sur les interrogatoires de police et je pense que je devais être le troisième orateur. Ce qui s’est passé, c’est que quelqu’un est passé devant moi et a fait la publicité de la technique qu’ils utilisaient dans une grande force de police au Royaume-Uni et qui était en fait fondée sur la technique READ aux États-Unis. Et la technique READ, comme vous le savez, est axée sur la confession. Le type qui était devant moi avait donc fait une bande-annonce sur la façon dont on pouvait envoyer des gens suivre des cours basés sur la technique READ, bien qu’ils l’aient appelée différemment. Je me suis levé et j’ai écrit un article sur l’entretien éthique. Je me souviens d’avoir terminé le document et d’avoir dit : « Les gars, j’ai toujours aimé que les Grecs aient un mot pour cela, un peu comme la logique déontique. Et les Grecs ont un mot qui s’appelle Kyros. Kyros est un joli mot en grec, car il peut signifier l’automne, mais aussi « le moment », « le bon moment » pour faire quelque chose. Vous avez Kronos, qui est le temps chronologique, le temps passé, le temps futur, le temps présent. Kyros, c’est le bon moment, le bon moment pour dire à quelqu’un : « Je t’aime ». Le bon moment pour dire à quelqu’un : « Je te comprends ». Le bon moment pour dire : « Pouvons-nous y réfléchir ? Le bon moment et j’ai dit, les gars, c’est Kyros.

    Ivar Fahsing :

    Fascinant. Je vois maintenant. J’ai manifestement beaucoup appris. Parce que dans ma tête, je sais que l’interview d’investigation commence quelque part, même après cet article. Mais vous me ramenez maintenant aux fondements de certains éléments ici. Et c’est volontiers le cas de certaines des choses essentielles que nous essayons de transmettre en Norvège. C’est pourquoi nous avons dû commencer par une remise à plat de l’éthique et de la morale. Ce respect fondamental de l’être humain que vous rencontrez dans cette conversation. Et si vous ne respectez pas cela, si vous ne maintenez pas cette intégrité, il ne pourra jamais s’agir d’une véritable conversation.

    Eric Shepherd :

    Absolument.

    Ivar Fahsing :

    Je suis donc très heureux de découvrir d’où cela vient réellement. J’ai trouvé une vraie source, je pense. Nous vous remercions. Qu’en pensez-vous ? S’agit-il d’une question de culture ? Dans quelle mesure cela diffère-t-il ? Ces éléments fondamentaux dont vous avez parlé jusqu’à présent dans la conversation sont-ils différents si vous allez en Corée, aux États-Unis, en Afrique ?

    Eric Shepherd :

    C’est une question qui demande beaucoup de réflexion. À mon avis, il est clair qu’il y aura des différences culturelles. Oui, dans les pays où je suis allé, c’est très évident. Mais je suppose que le problème pour moi, et vous réfléchissez peut-être à ce que j’ai dit jusqu’à présent, Ivar, c’est que j’essaie de trouver les points communs entre les gens plutôt que les différences. Et il me semble que fondamentalement, qu’il s’agisse du Japon, de la Thaïlande, de l’Arabie du Sud, de l’Allemagne, de la Norvège, etc. Ce qui m’a vraiment frappé, et j’ai également travaillé en Amérique, c’est que j’ai toujours été très impressionné par le fait que lorsque je parle de questions liées au respect des êtres humains et ainsi de suite, il s’agit en fait de la lingua franca. Les gens le comprennent.

    Mais ce qui me frappe vraiment, c’est qu’il peut y avoir différentes manières de gérer ce processus interactif, mais fondamentalement, je n’ai jamais rien trouvé d’autre que le point commun d’un être humain qui sait qu’il est traité d’une manière qui le respecte pour ce qu’il est. Et c’est une chose intéressante et facile. Il n’est pas nécessaire d’aimer une personne pour la respecter. Le problème, pour moi, c’est que le respect se manifeste par toute une série d’autres comportements qui l’attestent. Si vous pouvez le refléter dans la façon dont vous conversez et interagissez littéralement avec cette personne et dont vous réagissez à ce qu’elle dit et à ce qu’elle ne dit pas toujours, mais qu’elle exprime de façon non verbale dans la façon dont elle vous regarde et dont elle réagit, alors la désolation, le désespoir, la peur, l’incapacité à comprendre tous ces types de problèmes produisent à nouveau de l’apathie. Vous savez très vite qu’une personne n’éprouve aucun sentiment à votre égard, à l’égard de votre position, à l’égard de ce qui s’est passé, à l’égard des circonstances. À l’autre bout, à l’extrémité, se trouve la sympathie, mais au milieu de cette ligne se trouve l’empathie. L’empathie consiste donc à se placer du côté de l’autre personne du cercle et à regarder en arrière. Il s’agit donc d’une clé fondamentale, car vous pouvez alors au moins comprendre ce qui se passe potentiellement dans la tête et dans le cœur de cette personne. Vous ne pouvez pas savoir, vous ne pouvez qu’essayer de vous dire : comment cela doit-il être ? Là où le principe entre en jeu, c’est lorsque vous l’utilisez à leur désavantage. Je pense donc qu’une fois que vous savez comment une personne se situe, c’est là que votre boussole morale entre en jeu. Vous n’exploitez pas sa position en regardant en arrière. On a beaucoup parlé de la façon dont la police interagissait avec les personnes intellectuellement défavorisées. La plupart des policiers savent que quelqu’un n’est pas très intelligent. C’est ce qu’on appelle la compréhension. J’ai vécu dans un village. Le gars coupait l’herbe. Tout le monde savait qu’il n’était pas très intelligent. En fait, les policiers sont des gens très pragmatiques. Je les ai trouvés incroyablement doués pour lire les gens qui ne sont pas très intelligents. L’empathie est donc très importante.

    Je pense qu’il faut aussi soutenir une personne. Et si vous apportez un soutien, même minime, à quelqu’un, vous savez, cela vous rend la pareille. Cela vous permet de mieux comprendre les problèmes de cette personne. Et bien sûr, vous pouvez nous soutenir. Oui. Mais il faut aussi être positif. En fait, vous avez un travail à faire. Vous devez voyager pour voyager, mais vous pouvez aussi dire que ce qui compte, ce n’est pas ce que vous faites, mais la façon dont vous le faites. C’est une belle phrase ? Je pense que l’autre chose est que vous devez être ouvert avec une personne. Parfois, vous ne pouvez pas tout révéler et il y a des choses qui n’ont pas de sens pour vous. Mais nous savons qu’en fait, un certain degré d’ouverture est essentiel. Car cette ouverture est tout autant liée à la notion d’explication et de compréhension du pourquoi, du pourquoi maintenant, du pourquoi ici, de ce genre de questions. Et je pense que l’autre chose que les gens savent très bien à propos du respect, c’est que les autres comportements, les gens savent très vite quand vous portez un jugement. Je pense donc que ne pas porter de jugement, c’est en fait faire preuve d’impartialité.

    L’autre chose qui va de pair, je pense, c’est ce qu’on appelle le franc-parler. Vous dites des choses que la personne comprendra. Par conséquent, l’empathie dit que cette personne est intellectuellement désavantagée. Elle est désavantagée sur le plan du développement. Il faut donc lui parler de manière à ce qu’elle comprenne le monde à sa manière. Enfin, je suppose que la dernière chose à faire, c’est de revenir au point où nous en sommes aujourd’hui. Pourquoi sommes-nous en relation les uns avec les autres ? Fondamentalement, il n’y a que deux formes de relations dans la vie qui apparaissent lorsque vous rencontrez une personne. Soit vous parlez à travers la personne, c’est une relation transversale, soit c’est une relation de haut en bas, vous voyez ? Et si vous occupez une position comme celle d’un officier de police, il est très facile de glisser dans la position haute, ce qui crée automatiquement une personne dans une position basse. Les relations haut-bas se retrouvent donc chez les enseignants, à la mairie, chez les médecins, chez les parents, parfois chez les enfants, etc. Les relations haut-bas sont donc très symptomatiques des organisations, qui sont en fait, dans le cas des services de police, à l’origine de tout le processus d’enquête, dont l’entretien d’investigation n’est qu’une partie. Ce qui me frappe vraiment, c’est que les façons positionnelles d’envisager la conversation sont fatales, absolument fatales, parce qu’à mon avis, si vous parlez en face d’une personne, elle sait que vous lui parlez en face. Ce que j’ai fait ici, Ivar, c’est de dire qu’au centre se trouve le respect, mais que le respect se manifeste par l’empathie, le soutien, la positivité, l’ouverture, l’absence de jugement, le fait de s’adresser directement à quelqu’un et de lui parler d’égal à égal. C’est ce que j’ai découvert au début des années 60 en interrogeant des terroristes. Je pense qu’interroger des terroristes sera toujours stressant. C’est un véritable défi et je ne savais pas à l’époque que j’étais en train de mettre en évidence quelque chose que j’ai ensuite écrit sous la forme d’un acronyme : la réponse, vous savez, le respect, l’empathie, le soutien de ce positif et, bien sûr, c’est logique parce que dans les quatre premières minutes, c’est ce que vous mettez en évidence dans votre réponse. C’est tout.

    Ivar Fahsing :

    C’est cela. Je peux le sentir, il y a une certaine énergie qui va, qui est plus intense entre nous quand vous parlez de cas évidents d’injustice. En quoi cela vous motive-t-il, Eric ? Et quel est le lien avec notre conversation sur les entretiens et la gestion des conversations ?

    Eric Shepherd :

    Pendant la plus grande partie de la première période de travail avec les services de police, j’ai examiné les problèmes que l’on pouvait qualifier d’inconduite, de mauvais traitements et de toutes sortes d’autres problèmes. Ce qui m’a vraiment frappé, c’est qu’il était trop facile de blâmer la personne à qui l’on confiait la tâche d’exécuter quelque chose qui était presque préprogrammé. Vous l’avez très bien décrit au début de la culture du brassard. Ce qui me frappe vraiment, c’est que ce qui est le plus apparent, c’est notre prise de conscience de l’institutionnalisation de l’aveu. Cela s’est produit au 19e siècle, avec la création des forces de police. La toute première force de police a été créée au Royaume-Uni avec le Maine et la police métropolitaine. Mais vous pouvez constater qu’en fait, avant cela, les systèmes de justice fonctionnaient grâce à des personnes qui obtenaient des aveux. À la fin des années 1900, l’idée que nous avions besoin de détectives s’est imposée. La toute première force de détectives a donc été créée, avec seulement une demi-douzaine de détectives au sein de la police métropolitaine, approuvés par le ministère de l’Intérieur. Ce qui est intéressant, c’est qu’il s’agissait de preuves testimoniales. Et ce qu’ils voulaient, c’était de grands pragmatiques. Ce que vous pouvez constater, c’est qu’ils lisaient instantanément la situation. Ils arrivaient à une théorie de cas, puis ils se demandaient où se trouvait le suspect probable. Le suspect entrait dans le cadre et l’objet de l’exercice était d’obtenir des aveux de cette personne. Ce qui m’a vraiment frappé lorsque j’ai commencé à travailler pour la police métropolitaine en 1980, c’est que la police métropolitaine, en tant que modèle des services de police britanniques, mais aussi d’autres services de police, était prise au piège dans toute cette affaire d’aveux. Comment obtenez-vous des aveux ? Comment l’obtenir rapidement ? Bien sûr, vous n’arrêtiez pas le suspect, vous l’invitiez au poste de police, vous l’ameniez au poste de police car il n’était pas en état d’arrestation. Ils ne bénéficiaient d’aucune protection juridique. Ils étaient donc détenus là, pas en état d’arrestation, mais au secret. Ils ne disaient pas aux gens s’ils étaient présents lorsqu’ils étaient arrêtés, par exemple à leur domicile ou ailleurs, sur leur lieu de travail, où ils avaient été emmenés. Ils ne savaient donc pas où ils se trouvaient. Le dénominateur commun est donc que les personnes seront incarcérées psychologiquement. Et bien sûr, ce qui se passe ensuite, c’est qu’on les laisse transpirer. L’important, c’est qu’à l’époque où nous connaissons les êtres humains, la plupart d’entre eux ne supportent pas l’isolement. Et donc, une fois qu’ils sont sortis de l’isolement, il y a cette énorme pression interne pour dire quelque chose plutôt que rien, n’importe quoi à n’importe qui. Pour moi, l’essentiel est donc que vous vous engagiez dans une démarche presque programmatique pour inciter une personne à se confesser. Et ce qui me semble intéressant, c’est qu’une fois de plus, vous pouvez le constater de manière répétée dans le monde entier, dans différentes cultures. Ce qui se passe, c’est qu’une fois que la personne est d’accord avec ce qu’on lui présente comme étant arrivé, tout l’objet de l’exercice est de la contraindre, de la faire capituler. Il y a eu deux ou trois décisions au Royaume-Uni. En fait, ce que vous faites, c’est contraindre une personne. Et lorsque vous contraignez une personne, ce que vous faites, un peu comme la méthode Reed en Amérique, c’est que vous l’incitez à cesser de dire ce qu’elle aimerait dire, comme « je suis innocent, je ne sais rien », et que vous l’incitez à dire ce qu’elle ne dirait pas, c’est-à-dire « c’est moi qui l’ai fait, tout va bien ». Une fois que vous avez examiné la dynamique de l’ensemble, le point important est qu’à ce stade, lorsque la personne dit, d’accord, je l’ai fait, ce qui se passerait alors, dans le contexte britannique, c’est que les officiers auraient un, ce qui serait un formulaire de déclaration en haut, ils écriraient la légende sur le fait de vous donner leur libre arbitre et d’autres choses de ce genre au bas de la page. Ils remettaient ensuite le formulaire à l’individu, qui l’écrivait. Mais comme il n’y avait pas d’enregistrement, personne n’a jamais su qu’en fait, la personne écrivait ce qu’on lui demandait d’écrire. Ainsi, ce qui ressemblait à une confession contenait très souvent des mots, etc. Et si vous regardez, la preuve en est que je parie qu’en tant qu’officier de police norvégien, lorsque vous regardez les anciennes confessions, elles étaient toujours chronologiques. Or, les êtres humains ne racontent pas des histoires de manière chronologique. Ils contenaient également du vocabulaire, des expressions et des éléments que le policier souhaitait y voir figurer. Les choses qu’ils ne voulaient pas y voir figurer seraient laissées de côté. L’important, c’est que les documents des officiers de police étaient entièrement égocentriques. Et bien sûr, il a été incroyablement difficile de prouver que c’était le cas. L’une de mes plus longues affaires d’erreur judiciaire concernait un homme qui avait passé 27 ans en prison. Il m’a fallu environ 13 ans de travail sur cette affaire pour arriver à prouver que ce n’étaient pas ses paroles. Mais ce qui est important pour moi, c’est que le chemin parcouru nous permet aujourd’hui, grâce aux progrès scientifiques, à la technologie, à la vidéosurveillance et à toutes ces autres questions, de savoir que les preuves testimoniales sont importantes, mais qu’elles ne sont probablement pas suffisantes pour prouver qu’il s’agit bien de paroles. Bien que les preuves testimoniales soient importantes, ce sont probablement les témoins qui sont les plus importants.

    Et je me suis surpris à dire, en fin de compte, que si l’on ne parvient pas à interroger correctement les témoins, on ne parviendra jamais à interroger correctement les suspects. Car si vous y réfléchissez bien, le parent pauvre de l’interrogatoire, de l’interrogatoire d’enquête, a été l’interrogatoire des témoins. Nous consacrons tous nos efforts à l’interrogatoire des suspects. Nous pourrions avoir des entretiens spécialisés avec les témoins. Nous pourrions avoir des entretiens sur des cas particuliers et d’autres choses similaires, pour ainsi dire. Mais en fait, ce qui se passe, c’est que les preuves testimoniales, qui comptent toujours, sont générées par des femmes et des hommes qui disent réellement : « Racontez-moi ce qui s’est passé ». La grande majorité des témoignages ne sont pas enregistrés électroniquement. La grande majorité d’entre elles sont écrites par un officier de police qui révise mentalement ce qui lui est dit. Ce que nous savons sur le plan psychologique, c’est que si je suis un policier et que j’ai interrogé la personne A, la personne B, la personne C, lorsque j’arrive à la personne D, j’ai déjà un état d’esprit qui influence la façon dont je vais façonner ce que cette personne va dire. Ce que vous constatez, c’est que la qualité des entretiens avec les témoins dans le monde est désespérément faible. Cela s’explique par le fait que l’on se fie à la capacité de l’être humain à conserver sa mémoire, à sa disposition d’esprit, à ses préjugés de confirmation et à sa propre théorie sur ce qu’il pense s’être passé, etc. Une déclaration de témoin est donc toujours un reflet très édité et subjectif de ce que la personne a réellement dit. Si vous interrogez ensuite un suspect sur la base d’un nombre X d’entretiens avec des témoins et que vous n’avez pas d’ADN, pas de vidéo, pas ceci, pas cela, vous comprenez pourquoi je dis que si vous n’interrogez pas correctement les témoins, comment pourrez-vous jamais interroger correctement les suspects ? Enfin, je pense qu’il est tout à fait approprié de poursuivre les recherches sur la manière dont les gens interrogent les suspects dans le cadre d’une enquête. Cependant, je voudrais soulever une question très problématique. Pouvez-vous me dire combien d’articles de recherche vous avez lus sur la façon dont les gens font face à la présence d’un conseiller juridique lors d’un entretien et si ce conseiller juridique s’engage dans ce que l’on appelle la défense active ? C’est très important, car la plupart des modèles que vous voyez sont dépourvus de conseiller juridique. Mais l’autre élément qui me paraît vraiment important, ce sont les déclarations préparées.

    Mais la question la plus importante pour moi est que j’ai toujours été déconcerté par l’inattention portée à un fait très fondamental. Si un conseiller juridique conseille un suspect, toute la planification du monde ne suffira pas à résoudre le véritable problème lié à ce que l’on appelle la divulgation, la divulgation des preuves. Si vous introduisez la notion de rencontre entre un enquêteur et un conseiller juridique avant le début de l’entretien, ce conseiller juridique s’appuiera sur ce que l’on appelle la divulgation. Il conseillera donc son client. La réponse de ce dernier repose en grande partie sur la décision prise par ce conseiller juridique à l’égard de l’enquêteur. L’utilisation stratégique des preuves pourrait, et corrigez-moi si je me trompe, être ramenée à cette idée. Vous pouvez la réduire à cette idée. Il s’agit de retarder la divulgation de quelque chose jusqu’à ce que vous pensiez que c’est le bon moment pour le dire. Vous souvenez-vous de ce mot grec, kyrok, le bon moment ? Eh bien, je dois dire que, oui, il faut faire des choix difficiles. Mais si je suis conseiller juridique et qu’il n’y a pas de divulgation ou une divulgation limitée, alors mon client ne répondra pas à vos questions, ce qui pose un réel problème de recherche. Ou bien mon client va produire une déclaration écrite, et la plupart des déclarations préparées à l’avance sont généralement courtes, sans engagement et ne rendent que très peu compte de ce qui leur a été dit. Il serait donc vraiment stupide de la part d’un conseiller juridique de permettre à ses clients de rédiger une déclaration complètement absurde, manifestement mensongère, etc. Quoi qu’il en soit, si vous êtes un enquêteur, c’est le prochain niveau de difficulté que nous devons résoudre. Comment gérer les décisions relatives à la divulgation et à la collaboration avec les conseillers juridiques, car il s’agit d’un problème intéressant qui doit faire l’objet de recherches.

    Ivar Fahsing :

    Absolument. Je peux dire que ce que vous dites génère beaucoup de problèmes, mais il faut bien sûr replacer tout cela dans son contexte.

    Eric Shepherd :

    Absolument.

    Ivar Fahsing :

    C’est comme si vous me rameniez à nos premiers programmes nationaux de formation en Norvège à la fin des années 1990 et au début des années 2000, où nous venions d’une culture où l’on essayait en fait de réduire l’impact du conseiller juridique, voire de le faire sortir de la pièce. J’ai demandé ce que cela signifiait pour votre relation avec ce conseiller juridique. Comment pouvez-vous l’activer ? Cela peut vous donner un équilibre dans cette Interviews. Il est évident que nous ne devrions pas aller trop loin dans les différences nationales lorsqu’il s’agit de droit procédural. Mais bien sûr, dans un pays comme la Norvège, ce n’est pas ce conseiller juridique qui aura tous les documents lorsqu’il arrivera au poste pour vous dire que vous êtes là. Et bien sûr, il peut y avoir des choses que vous ne pouvez pas partager avec votre client à ce stade. Mais vous devez savoir que c’est là que nous commençons. C’est en quelque sorte la base de vos conseils. C’est le premier point, qui est différent en Norvège et en Angleterre, par exemple. Par ailleurs, en Norvège, si vous êtes un suspect, votre droit de ne pas être interrogé, votre droit au silence est absolu. Vous pouvez littéralement quitter la pièce. Vous n’êtes pas obligé de rester assis. Je pense qu’il est absolument consternant de voir, dans une société aussi civilisée que l’Angleterre et le Pays de Galles, que quelqu’un est obligé de s’asseoir et de ne faire aucun commentaire. Pas de commentaire. Si je ne veux pas interagir avec vous, je ne veux pas interagir avec vous. Je pense que c’est un droit humain fondamental. C’est également différent dans le contexte des Interviews et je pense que cela fait quelque chose. Vous savez ce que vous avez dit au début, l’intégrité. Il s’agit simplement d’un aspect juridique qui vous interdit de quitter la pièce.

    Il s’agit également d’une violation fondamentale de l’intégrité humaine, je pense également qu’il s’agit d’une violation au moins de certaines idées fondamentales concernant la charge de la preuve et le droit à la liberté.

    Eric Shepherd :

    Je suis tout à fait d’accord. Il me semble qu’il faut être sensible aux différences entre les pays du monde. Je ne reproche pas aux gens de se comporter comme ils le font compte tenu des circonstances dans lesquelles ils se trouvent. J’ai parlé de boussole morale. Soit vous avez des principes, soit vous êtes dans l’opportunisme. Vous ne pouvez donc pas être à la fois opportun et fondé sur des principes. La question que je me pose alors est la suivante : la preuve de notre sens moral, c’est notre comportement. Et notre comportement est la preuve de notre état d’esprit. L’état d’esprit est une disposition à penser, à raisonner, à interpréter, à prendre des décisions et à agir d’une certaine manière. Voilà donc votre état d’esprit. Dès la petite enfance, les êtres humains sont très, très vulnérables au développement d’un état d’esprit adapté aux circonstances dans lesquelles ils se trouvent. C’est le cas d’un enfant face à ses parents dans la famille. On constate donc que les êtres humains sont particulièrement enclins à développer un état d’esprit fixe. Cet état d’esprit fixe est celui qui répond à la récompense. Et les êtres humains réagissent à la récompense. Ce que nous savons, c’est que les personnes qui se voient confier la tâche d’enquêter ou de mener des entretiens d’investigation montrent qu’elles sont prêtes à agir d’une manière pour laquelle elles seront récompensées. Est-ce qu’on va leur donner un : Vous avez un brassard. Bravo pour votre confession. Vous l’avez fait rapidement. Au fait, vous avez une promotion. En tant que psychologues, nous devrions voir que nous pouvons développer, et à juste titre, des approches, que vous souhaitiez les considérer de manière linéaire, qu’il s’agisse de votre préparation et de votre planification, de votre engagement et de votre explication, de votre compte rendu, de votre clarification, de votre remise en question, de votre conclusion, de votre évaluation et ainsi de suite. Ce que vous pouvez voir, c’est que tous ces types d’approche, qu’il s’agisse de l’accueil, de l’explication, de l’activité mutuelle, de la clôture, etc. du GMAC, ce que nous savons, c’est que les gens suivront ce qu’ils pensent être le modèle, mais en réalité, ce qu’ils mettent en œuvre, c’est leur état d’esprit, qui montre leur position morale. Il y a donc toujours des gens. En tant que psychologues, nous devons donc prendre du recul et nous demander comment développer l’environnement managérial dans lequel ce que nous disons est, d’accord, une théorie de cas. Eh bien, nous devrions vraiment penser en termes de théories de cas alternatives, et non pas en termes d’une seule théorie de cas. Et pensons à ce que l’on dit des preuves provenant des services de renseignement ou d’autres sources. Plutôt qu’une seule explication, pensez à une explication alternative et à une autre. Que disent les avocats lorsque vous vous présentez au tribunal ? Officier, je vous ai dit qu’il y avait une autre explication. Et bien sûr, les officiers de police sont pris au dépourvu. Je n’ai pas pensé à cette explication. Pour moi, l’essentiel est donc que pour faire l’effort de sortir et d’examiner différentes séries de cas, vous devez examiner les preuves. Et ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que l’analyse fine, la maîtrise des détails, leur compréhension, est une activité fondamentale qui se situe en dehors de la situation de l’entretien. Ce que nous devrions faire, c’est former les gens à gérer les détails, à créer différentes théories de cas, à évaluer les preuves, à prendre du recul et à se dire « d’accord ». Vous et moi avons travaillé dans des équipes d’enquêteurs et ce que nous savons, c’est que l’on se tourne toujours vers le chef, le leader, le chef qui, souvent, qu’il le veuille ou non, qu’il en ait vraiment l’intention, a tendance à détenir le monopole de l’idée de la théorie de l’affaire. Et bien sûr, ce qui se passe vraiment dans le monde des autres organisations, c’est comment inviter les autres personnes à contribuer au traitement ? Je pense donc que la prochaine étape de l’interview d’investigation consistera à étudier le fonctionnement des équipes d’enquêteurs et la manière dont ils travaillent sur l’ensemble du processus d’élimination des préjugés, en combattant toutes les formes possibles de préjugés, dont la plupart naissent d’une chose appelée préjugé de confirmation. Je pense qu’il y a là un domaine très riche pour Mendes, qui dit, regardons comment l’organisation fonctionne, comment l’équipe fonctionne, comment cela fonctionne et la psychologie qui s’y rattache.

    Ivar Fahsing :

    Je vais maintenant essayer de conclure. Merci beaucoup et j’espère que nous pourrons vous inviter à nouveau à une prochaine occasion.

    Eric Shepherd :

    Je ne peux que m’en réjouir. Merci pour votre patience. Merci beaucoup.

    En savoir plus

    janvier 31, 2025
  • Mise en œuvre des principes de Mendez

    Mise en œuvre des principes de Mendez
    Podcast avec le professeur Dave Walsh sur les principes de Mendez

    Mise en œuvre des principes de Mendez : L’importance de la formation et de la pratique dans les Interviews d’investigation

    Dans un contexte de mondialisation rapide, la recherche de normes uniformes dans les pratiques des services répressifs, en particulier dans les entretiens d’enquête, n’a jamais été aussi pressante. Cette question et celle de savoir si les principes de Mendez peuvent jouer ce rôle ont été au centre d’une récente discussion avec le professeur Dave Walsh. Professeur Dave Walsh sur le podcast « Beyond a Reasonable Doubt« , animé par le Ivar Fahsing.

    En savoir plus sur le lancement du manuel de l’ONU

    The UN Manual on Investigative Interviewing has been launched 

    Résumé

    • L’initiative ImpleMendez : Une collaboration mondiale réunissant des experts en droit, en psychologie et en criminologie afin d’améliorer les pratiques d’entretien d’enquête et de promouvoir des normes éthiques.
    • Formation et adaptation : Une formation rigoureuse et continue permet aux enquêteurs d’affiner et de faire évoluer leurs compétences, ce qui garantit que les techniques restent efficaces et équitables.
    • Les principes de Mendez : Un cadre pour des entretiens d’investigation éthiques qui respectent la dignité, l’équité et les droits de l’homme tout en évitant les erreurs judiciaires.
    En savoir plus

    L’initiative ImpleMendez : Une approche collaborative

    Le professeur Walsh a présenté l’initiative ImpleMendez, un réseau mondial qui rassemble des professionnels du droit, de la psychologie et de la criminologie afin d’améliorer les résultats de la justice. En encourageant la collaboration et le partenariat, l’initiative vise à affiner les pratiques d’entretien d’enquête et à promouvoir des méthodes éthiques et efficaces à l’échelle mondiale.

    La formation, pierre angulaire de l’excellence

    Au cœur de l’initiative ImpleMendez est l’accent mis sur une formation rigoureuse. M. Walsh a souligné l’importance de ne pas se contenter d’acquérir des compétences, mais de les appliquer et de les affiner en permanence. Une pratique régulière incite les enquêteurs à évaluer et à adapter leurs techniques de manière critique, afin que les entretiens évoluent avec l’expérience et l’exposition.

    Défendre les droits de l’homme grâce aux principes de Mendez

    Les principes de Mendez constituent un cadre global pour l’éthique des entretiens d’investigation. En donnant la priorité à la dignité, à l’équité et au respect des droits de l’homme, ces principes visent à prévenir les erreurs judiciaires et à instaurer la confiance dans le processus d’enquête.

    Relever les défis de la mise en œuvre des principes de Mendez

    L’adoption de normes mondiales n’est pas sans difficultés. Les systèmes juridiques, les contextes culturels et les disparités de ressources posent des défis à la mise en œuvre des principes de Mendez. Toutefois, le dialogue sur ces obstacles favorise l’évolution et l’adaptation, garantissant que ces normes restent pertinentes dans diverses régions.

    Favoriser l’apprentissage continu pour la justice

    Le professeur Walsh a souligné l’importance de créer une culture de l’apprentissage continu au sein des services répressifs. Une formation solide combinée à l’adhésion à des normes mondiales telles que les principes de Mendez permet aux enquêteurs de contribuer à un système juridique plus juste et plus équitable.

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    janvier 22, 2025
  • Patrick Tidmarsh sur la transformation des enquêtes sur les crimes sexuels

    Patrick Tidmarsh sur la transformation des enquêtes sur les crimes sexuels
    Épisode du podcast avec le Dr. Patrick Tidmarsh

    Seuls 2,6 % des crimes sexuels font l’objet d’une inculpation. Patrick Tidmarsh sur la transformation des enquêtes sur les crimes sexuels

    Dans le dernier épisode de « Beyond a Reasonable Doubt », le Dr Patrick Tidmarsh fait la lumière sur certaines des questions les plus pressantes dans le domaine des Interviews d’investigation, en particulier en ce qui concerne les enquêtes sur les crimes sexuels et les crimes basés sur les relations. Le Dr Tidmarsh, expert renommé ayant des décennies d’expérience dans le traitement des délinquants et la formation de la police, discute avec le Dr Ivar Fahsing de l’impact profond de son concept « The Whole Story » sur les enquêtes criminelles.

    Résumé

    • Transformer les enquêtes sur les crimes sexuels: L’approche « The Whole Story » du Dr Patrick Tidmarsh préconise une compréhension holistique des délinquants et des victimes, ce qui modifie la manière dont les crimes sexuels sont enquêtés et traités au sein des systèmes de police.
    • Remettre en question les idées fausses: La discussion met en lumière des questions essentielles, notamment les faibles taux de signalement (5 % seulement dans les 72 heures) et le mythe du nombre élevé de faux signalements, qui est plutôt de l’ordre de 5 %. Elle aborde également l’impact de la misogynie enracinée sur la confiance des victimes et la qualité des enquêtes.
    • Impact et progrès: En mettant en œuvre des programmes de formation fondés sur « Toute l’histoire », les enquêteurs ont réduit les attitudes de culpabilisation des victimes, amélioré le traitement des affaires et augmenté de manière significative la satisfaction des victimes, ouvrant ainsi la voie à des pratiques policières plus empathiques et plus efficaces.
    En savoir plus

    L’approche de l’histoire complète

    L’approche du Dr Tidmarsh met l’accent sur une compréhension holistique des enquêtes sur les crimes sexuels. Il soutient qu’une action policière efficace doit commencer par une compréhension approfondie des délinquants, qui à son tour clarifie les expériences et les réactions des victimes. Son approche a introduit de nouvelles dimensions et de nouveaux outils pour les praticiens, modifiant fondamentalement la manière dont les crimes sexuels sont traités dans les différents systèmes de police.

    Rapports et idées fausses

    L’une des données les plus frappantes abordées dans le podcast est la statistique alarmante selon laquelle seulement 5 % des victimes d’abus sexuels signalent le crime dans les 72 heures. Ce délai est important, non pas parce qu’il implique une quelconque faute de la part de la victime, mais parce qu’il met en évidence les immenses défis auxquels les victimes sont confrontées lorsqu’elles se manifestent. Le Dr Tidmarsh note que les barrières sociétales et systémiques, telles que la misogynie enracinée dans les services de police, découragent souvent les victimes de porter plainte. Historiquement, les affaires de crimes sexuels n’étaient pas considérées comme un travail de police digne de ce nom et étaient souvent reléguées aux marges du monde policier.

    Misogynie et police

    La discussion porte également sur la question omniprésente de la misogynie dans les services de police, en particulier en ce qui concerne la manière dont les affaires de crimes sexuels sont traitées. Le Dr. Tidmarsh souligne que cela n’affecte pas seulement la qualité de l’enquête, mais aussi la satisfaction et la confiance des victimes dans le processus de justice. Toutefois, il a été démontré que les programmes de formation qui intègrent l’approche « The Whole Story » réduisent considérablement les attitudes de culpabilisation des victimes parmi les enquêteurs et améliorent le traitement global de ces affaires délicates.

    Taux de fausses déclarations

    Un autre sujet essentiel abordé est l’idée fausse qui entoure les fausses dénonciations. Contrairement au mythe répandu selon lequel les fausses déclarations sont nombreuses dans les crimes sexuels, la recherche indique que le taux de fausses déclarations se situe en réalité entre 2 % et 10 %, plus vraisemblablement autour de 5 %. Le Dr Tidmarsh souligne que la plupart des personnes qui signalent des crimes sexuels disent la vérité, et qu’une meilleure compréhension de la nature de ces crimes peut aider les enquêteurs à identifier la vérité de manière plus efficace.

    Impact et orientations futures

    L’approche « The Whole Story » a non seulement modifié les pratiques d’enquête, mais a également eu un impact mesurable sur la façon dont les victimes perçoivent leur traitement par la police. Après la mise en œuvre d’une formation spécialisée et d’approches telles que celles préconisées par le Dr Patrick Tidmarsh, les taux de satisfaction des victimes se sont considérablement améliorés. Cette évolution est cruciale dans un paysage où la confiance dans la police est essentielle pour une justice efficace.

    Conclusion

    Les contributions du Dr Patrick Tidmarsh aux entretiens d’investigation mettent en lumière une évolution importante vers des pratiques policières plus empathiques, mieux informées et plus efficaces. Son travail continue d’influencer et de remodeler le traitement des crimes sexuels et relationnels dans le monde entier. Il vise à favoriser un système judiciaire qui comprenne et respecte véritablement les expériences des victimes tout en recherchant rigoureusement la vérité. Alors que nous attendons avec impatience de nouvelles innovations dans ce domaine, il est clair que les bases posées par des experts comme le Dr Tidmarsh joueront un rôle essentiel dans l’élaboration des pratiques futures en matière de justice pénale.

    Produits apparentés

    • Enregistreur fixe d’entretiens policiers HD

      Enregistreur HD fixe pour les salles d’interrogatoire de haute sécurité.

    • Enregistreur portable d’entretiens policiers

      Enregistreur d’entretien léger, conforme à la norme PACE, pour tout type d’environnement.

    • Capture – Enregistrement d’entretiens mobiles

      Enregistreur d’application mobile pour capturer des preuves en déplacement.

    • Logiciel Ark – Gestion d’entretiens policiers et preuves numériques

      Recevoir, contrôler et conserver les preuves tout au long de leur durée de vie.

    janvier 10, 2025
1 2 3 4
Page suivante
Davidhorn

ROYAUME-UNI : +44 (0)1582 490300

Autres régions : +47 370 76 460

Ventes et technique :
sales@davidhorn.com

Support :
support@davidhorn.com

  • wpml-ls-flag
    • wpml-ls-flag
    • wpml-ls-flag

Autres pages

  • Contact
  • Aide
Un badge certifié Kiwa (ISO 19001, ISO 27001). Délivré par l'accréditation norvégienne MSYS 004.

Recevez les dernières nouvelles

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Inscrivez-vous à notre lettre d’information et soyez les premiers à recevoir des offres intéressantes et les dernières nouvelles !


  • LinkedIn
  • Facebook
  • Instagram

Politique de confidentialité

Conditions

Cookies

©Davidhorn. Code et conception Aptum